L'ex-Premier ministre Manuel Valls s'est dit dimanche "indigné" par l'opposition de Jean-Luc Mélenchon et d'une partie de la droite aux frappes françaises menées contre la Syrie.
"Il fallait intervenir parce qu'une non-décision est toujours lourde de conséquences", a fait valoir le député de l'Essonne au Grand Rendez-Vous Europe 1-CNews-Les Echos.
Selon M. Valls, "nier que le régime syrien ait déjà utilisé, et encore ces derniers jours, des armes chimiques n'a aucun sens".
"Je suis très choqué des positions d'une partie de la droite française qui critique cette opération", a ajouté M. Valls, en référence notamment à Laurent Wauquiez, président de LR, qui "ne croit pas à l'utilité de frappes punitives".
"Je suis indigné des positions de Jean-Luc Mélenchon qui (...) en appelle à la sagesse, au sang-froid de Vladimir Poutine et des Russes dont nous savons leur responsabilité dans le soutien à ce régime" de Damas, a aussi lancé le député, qui siège dans les rangs LREM.
"Que le Front national ait cette position traditionnelle, nous le savions, qu'une partie de la droite et de La France insoumise dérive de cette manière me paraît étonnant", a-t-il martelé.
Pour M. Valls, "il y a un parti +poutinien+, un parti russe dans la droite française" et "une vision de cette extrême gauche qui me semble totalement erronée".
Le chef de file de La France Insoumise avait appelé samedi à "rétropédaler" et "revenir au calme" en Syrie après les frappes "irresponsables" menées par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.