Suppression de l’ISF et création de la « flat tax » : « Une erreur terrible » selon Eric Bocquet

Suppression de l’ISF et création de la « flat tax » : « Une erreur terrible » selon Eric Bocquet

Eric Bocquet, sénateur communiste, signataire de l’appel lancé par Libération, a rappelé que le gouvernement faisait « une erreur » en pariant sur le fait que les plus riches réinjecteront des capitaux dans l’économie, avec la suppression de l’ISF.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Signataire de l’appel lancé par le journal « Libération » pour demander au gouvernement de « rendre public l’impact de ses mesures fiscales sur les Français les plus riches », Eric Bocquet, sénateur communiste du Nord martèle que la suppression de l’ISF et la création de la « flat tax » sont « une erreur terrible » : « Ce gouvernement ne sait pas comment se dépêtrer de cette affaire de l’ISF » explique-t-il, au micro de « Sénat 360 ».

Alors que Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, a répondu aux signataires que le montant rendu aux mille premiers contributeurs français, représentera 400 000 millions d’euros,  Eric Bocquet n’en démord pas : « C’est très loin du compte (…)

Et je voudrais que ce gouvernement s’intéresse aussi aux 3250 familles françaises les plus riches de ce pays qui ont 150 milliards d’euros dans les territoires offshore dans le monde. Voilà, une source qu’il faudrait regarder de très très près ».

Interrogé sur le pari d’Emmanuel Macron de miser sur le fait que les plus riches vont réinjecter ces capitaux dans l’économie, le sénateur du Nord est catégorique : « Dans la vie, on n’a pas vérifié que ces dispositifs avaient ramené cet argent mis de côté, dans les territoires offshore notamment, dans l’économie réelle (…) On persiste dans l’erreur à faire croire que l’argent fuirait l’impôt, alors que tous les pays de l’Union européenne sont concernés par ces problèmes d’évasion fiscale ». Et  de poursuivre : « La fiscalité c’est le sens que l’on veut donner à une société. La solidarité, construire un monde civilisé ça passe par un impôt juste, progressif, auquel personne n’échappe, pour construire le monde dont on a besoin et répondre à tous les besoins de l’humanité. »

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le