Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Stéphane Travert “regrette” la démission de Hulot et salue de “bonnes avancées”
Par Public Sénat
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Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a "regretté" mercredi la démission de Nicolas Hulot du gouvernement, estimant avoir réalisé "de bonnes avancées" avec l'ancien ministre de la transition écologique et solidaire au cours de ces quinze derniers mois.
"Je regrette cette démission", a affirmé M. Travert lors d'un point presse en marge d'une visite aux abattoirs Puigrenier, à Montluçon (Allier).
"Il faut arrêter aussi de vouloir opposer l'écologie et l'agriculture", a martelé M. Travert, interrogé sur ses divergences de vues avec Nicolas Hulot, qui pour sa part avait pourtant affiché à plusieurs reprises ses désaccords avec le ministre de l'Agriculture.
M. Travert a cité des avancées réalisées en matière de lutte contre "l'artificialisation des sols" visant à enrayer la disparition accélérée de la biodiversité, ou encore sur "la question de la restauration collective" qui prévoit l'introduction de 20% de produits bio dans la restauration collective dès 2020.
"Nos objectifs étaient communs", affirme le ministre de l'Agriculture, relevant que "les moyens peut-être pour y parvenir n'étaient pas forcément les mêmes".
Les deux ministres se sont opposés dès le début sur le maintien de l'interdiction des insecticides de la famille des néonicotinoïdes, accusés d'être notamment responsables du déclin des abeilles, avant que le Premier ministre tranche en donnant raison à Nicolas Hulot.
Le renouvellement de la licence de l'herbicide controversé glyphosate a également cristallisé les tensions entre les deux hommes. Nicolas Hulot avait affiché sa détermination à interdire le produit en France d'ici trois ans, quand son collègue de l'Agriculture plaidait pour cinq à sept ans. Un calendrier d'interdiction du glyphosate n'a toujours pas été inscrit dans la loi.