Le vote en ligne est-il le remède contre l’abstention ? Un sondage réalisé par Odoxa pour Leyton, Mascaret, Stratégies, BFM-Business, 01 net et l’Usine Nouvelle, semble l’attester.
Si avec les outils digitaux, on a vu émerger de nouveaux moyens d’expression tels que les pétitions en ligne, réseaux sociaux, ou les plateformes de débats en ligne, pour 73 % des Français interrogés, « être citoyen et participer à la vie démocratique », c’est avant tout voter.
Puisque le vote reste le meilleur moyen d’exercer sa citoyenneté, 67 % des Français seraient favorables à la mise en place du vote en ligne, c’est-à-dire à la possibilité pour les électeurs de choisir entre voter dans un bureau ou bien par Internet. Une volonté qui traverse les classes d’âge. 71 % des 18-24 ans y sont favorables mais aussi 66 % des 65 ans et plus.
Alors que 26,3 % des Français se sont abstenus le 10 avril dernier pour le premier tour de la présidentielle, 71 % des personnes interrogées pensent que le vote en ligne permettrait de réduire l’abstention. 58 % indiquent qu’il les inciterait à voter plus régulièrement.
55 % auraient confiance dans les résultats de cette nouvelle modalité de vote. A ce sujet, 64 % sont favorables « à un système de double authentification sur le modèle du paiement en ligne, 24 % pour un système de reconnaissance faciale et 10 % pour un système utilisant la technologie blockchain.
Pour mémoire, l’année dernière après le premier tour des élections régionales a été marquée par un taux d’abstention record, 66,74 %, la question du vote à distance (électronique ou par correspondance) avait surgi dans le débat public. Au Sénat, une mission d’information intitulée « Le vote à distance, à quelles conditions ? » a été mise en place en 2020.
> > Lire notre article. Vote par anticipation à la présidentielle : le Sénat met un coup d’arrêt à l’amendement du gouvernement
Méthodologie
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 005 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogés par internet les 5 et 6 avril 2022. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. la marge d’erreur est de 2,5 %.