« Nous avons trouvé particulièrement honteux les propos d’un sénateur qui a vomi dans l’hémicycle, 4min30 sur les 7 qui lui sont attribuées, sa haine des cheminots, des communistes et de syndicalistes. »
Au début de son allocution au perchoir de la Haute Assemblée, à l’occasion du vote définitif du projet de réforme ferroviaire, Éliane Assassi a tenu à répondre à Claude Malhuret qui, la semaine dernière, avait tenu des propos particulièrement virulents. Après avoir fustigé la « pire des formes de grève (…) destinée à pourrir au maximum la vie de nos concitoyens », il s’en était pris aux sénateurs communistes, qui avaient illustré leur opposition au texte par le port de gilets orange, propres à la SNCF. « Si nous acceptons ce précédent sans réagir dans la société du spectacle où nous vivons alors il ne faudra pas s’étonner que demain d’autres viennent en maillot de bain ou avec leur caniche en laisse », avait déclaré le président du groupe Les Indépendants-République et Territoire au Sénat, entre deux références soviétiques.
« Si nous pouvons avoir des divergences d’opinions, nous devons accepter le cadre démocratique de nos débats et la confrontation d’idées sans que cela ne se transforme en insulte », lui a répondu ce jeudi la sénatrice communiste. Et d’ajouter : « Ces paroles et ces actes n’honorent pas ceux qui s’y prêtent dans cette enceinte républicaine. »
Enfin, Éliane Assassi a rappelé la « détermination » de son groupe à défendre « le service public et les garanties collectives » : « Notre boussole ne varie pas, et notre boussole, c’est l’intérêt général et le respect des droits de nos concitoyens. » Quelques minutes plus tard, le Sénat adoptait définitivement et sans surprise la réforme ferroviaire.