Edouard Philippe a affirmé jeudi ne pas redouter un "retournement" de l'opinion sur le soutien de la réforme de la SNCF, assurant que ce qui l'"intéresse, c'est plutôt le cap".
"Je ne redoute pas ce genre de retournement, je sais que les perceptions des mouvements sociaux peuvent fluctuer", a déclaré le Premier ministre sur France Inter.
"Moi ce qui m’intéresse, c'est pas tellement de commenter et de regarder l'opinion, (...) c'est plutôt le cap, et ce qui m'intéresse, c'est d'essayer de faire en sorte que nous trouvions une solution pour garantir un fonctionnement efficace, de qualité de la SNCF et de l'ensemble du monde ferroviaire dans les années qui viennent".
Selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche, le soutien à la réforme restait majoritaire puisque 51% des personnes interrogées souhaitaient "que le gouvernement aille jusqu'au bout de la réforme telle qu'elle a été annoncée". Selon ce sondage, le soutien à la grève des cheminots demeurait minoritaire, avec 46% de Français qui trouvaient le mouvement "justifié".
Cette grève, dont le premier épisode a été très suivi mardi et mercredi, "a été pensée et assumée par ceux qui l'organisent pour avoir l'impact le plus perceptible pour les clients et usagers de la SNCF", a estimé le Premier ministre, ajoutant qu'il "préfèrerai(t) qu'elle ne dure pas".
"Je respecte profondément les grévistes, mais vous comprendrez que je respecte au moins autant ceux qui ne font pas la grève et qui en subissent les effets", a-t-il affirmé.