SNCF, EDF, universités, RATP, Ehpad… Ce jeudi a lieu une mobilisation nationale et interprofessionnelle, organisée par Solidaires et la CGT. Ce dernier espère une convergence des luttes. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui ne participe pas à la mobilisation, revient sur le faux pas récent du gouvernement concernant la réforme.
Le syndicaliste reconnaît les avancées récoltées grâce à leur travail auprès du gouvernement. « Nous avons obtenu des avancées sur la partie ouverture à la concurrence, notamment sur le transfert d’un certain nombre de droits lorsque les salariés seront soumis à une mobilité chez un concurrent (…) également sur le volontariat ».
Néanmoins, Laurent Berger n’est pas satisfait. Alors que son syndicat avait obtenu certaines revendications, le gouvernement a annoncé cette semaine « un certain nombre d’annonces qui heurtent les cheminots » selon lui. « La filialisation du fret et la fin du statut des cheminots en 2020, ça a été appris dans la presse par les cheminots CFDT qui étaient la veille au ministère ! » s’exclame-t-il. Mécontent, il précise que ces décisions ont été prises sans avertir les cheminots lors des réunions bilatérales. « C’est une façon de faire totalement improductive, s’il y a une volonté de sortir de ce conflit » déclare-t-il.
Il rappelle que, parallèlement, le gouvernement est « beaucoup moins précis lorsqu’on lui demande de nous donner les modalités de la reprise de la dette ».