Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
SNCF : la grève des cheminots « se maintient à un haut niveau », selon Philippe Martinez
Par Public Sénat
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« Comme dans tout mouvement, on perd de l’argent, il y a des hauts et des bas », mais la grève à la SNCF « se maintient à un haut niveau », selon Philippe Martinez. Invité de Territoires d’infos, le secrétaire général de la CGT considère que la grève perlée des cheminots, entamée le 3 avril, est désormais « installée ».
Le responsable syndical se félicite que les syndicats aient désormais un nouvel interlocuteur au gouvernement, qui privilégiait jusque-là la ministre des Transports, Élisabeth Borne. « Il y dix jours, le Premier ministre disait hors de question de les recevoir. Il a changé d’avis. Vous voyez donc que les mobilisations servent à quelque chose. »
« Que l’on donne des choses précises » sur la reprise de la dette de la SNCF
« Combien, quand ? » Ce sont ces interrogations sur la reprise en main de la dette ferroviaire par l’État sur lesquelles le numéro 1 de la CGT espère obtenir des réponses « précises » lors de sa réunion à Matignon le 7 mai. Il compte également aborder la question du statut de l’entreprise. « Changer le statut de l’entreprise en nous disant que ça ne changera rien. Alors pourquoi changer ? », s’interroge Philippe Martinez, qui devrait aussi aborder la question des investissements.
« S’il ne se passe à rien, il y a une journée sans cheminots le 14 mai prochain », avertit-il.
À quatre jours de ce rendez-vous, le leader de la CGT reproche à l’exécutif de « fuir le vrai débat » et de tenir un double discours. « On peut aller faire des discours à New York sur les enjeux de la planète et continuer à favoriser le transport par camion ou par car », ironise-t-il à propos d’Emmanuel Macron. Édouard Philippe, dont le cabinet est actuellement délocalisé dans le Cher, a également été visé. « On peut continuer à dire il faut développer les zones rurales et puis ne rien faire pour empêcher la suppression de ce qu’ils appellent les petites lignes ».