Sénat: un équilibre politique qui pourrait être mofifié

Sénat: un équilibre politique qui pourrait être mofifié

La droite, LR et centristes, est actuellement majoritaire au Sénat, avec 185 sièges contre 162 pour la gauche et les non-inscrits...
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La droite, LR et centristes, est actuellement majoritaire au Sénat, avec 185 sièges contre 162 pour la gauche et les non-inscrits, mais l'irruption de la République en Marche! dans le jeu politique pourrait modifier cet équilibre.

Les Républicains

Ce groupe présidé par Bruno Retailleau, lieutenant de François Fillon durant la présidentielle, est fort de 142 membres. Privilégié par la composition du collège électoral qui élit les sénateurs, principalement des élus des petites communes, il visait la majorité absolue qui est de 174 avant le raz-de-marée de la REM aux législatives.

Tout en étant extrêmement prudent, Bruno Retailleau prévoit que son groupe restera le plus nombreux en gardant à peu près le même nombre de sénateurs. Mais il devra prendre garde aux velléités d'indépendance des sénateurs qui avaient soutenu Alain Juppé ou Bruno Le Maire.

Le groupe Union centriste:

42 sénateurs y siègent. Son président François Zocchetto ne se représente pas en raison de l'interdiction du cumul des mandats mais son vice-président Vincent Capo-Canellas estime que le groupe "sortira renforcé du prochain scrutin".

"Les sénateurs MoDem sont sur la même ligne que nous sur le maintien dans la majorité sénatoriale", ajoute-t-il. Il estime par ailleurs que son groupe centriste gardera ses sénateurs radicaux valoisiens.

Les socialistes

Leur nombre a fondu après la création du groupe REM au Sénat, passant de 112 à 86. Ils devraient encore perdre des sièges en raison du mauvais résultat du PS aux élections municipales de 2014.

Vivement contesté par plusieurs de ses membres qui refusent la politique gouvernementale, son président Didier Guillaume a su garder, jusqu'à présent, l'unité du groupe. L'arrivée possible au Palais du Luxembourg de l'ancien député frondeur Laurent Baumel pourrait renforcer l'aile gauche du groupe.

République en Marche

Lancé par l'ancien ministre socialiste François Patriat après la présidentielle, il compte 29 membres, majoritairement d'anciens socialistes. Présentant des candidats dans tous les départements, REM devrait logiquement gagner des sièges. Mais plusieurs dispositions du gouvernement comme la baisse des dotations ou la diminution des emplois aidés ont pris les élus locaux à rebrousse-poil et il lui sera difficile à la REM d'en remporter plus d'une dizaine.

Les communistes

Sur les 18 membres de leur groupe, 16 sont renouvelables. Et là aussi, les résultats des dernières municipales risque de peser lourd en leur défaveur: ils ne sont pas assurés d'avoir les dix sièges nécessaires pour former un groupe au Sénat, même si Pierre Laurent veut encore y croire. Ils comptent se battre en misant sur la défense de la commune, "cellule de base de la République mise à mal par la création de grandes intercommunalités", affirment-ils.

La France insoumise de son côté ne présente pas de candidat, laissant le champ libre au PCF.

Le RDSE

Ce groupe charnière qui rassemble actuellement surtout des élus de gauche, en majorité PRG, a actuellement 16 membres. Depuis la nomination au gouvernement de Jacques Mézard qui le présidait, il est dirigé par Gilbert Barbier seul sénateur de droite du RDSE.

Dix membres du RDSE ne sont pas renouvelables. Ceux qui se représentent ont des chances d'être réélus et il y aura également de nouveaux élus, indique-t-on dans l'entourage de M. Mézard .

A terme le groupe compte aussi sur le renfort des radicaux valoisiens, lorsque la famille radicale sera réunie, même si certains ne le rejoindront pas.

Les écologistes

Ils étaient 10, le nombre nécessaire pour avoir un groupe, mais ce dernier a disparu lorsque l'un d'entre eux, André Gattolin, a rejoint les REM.

André Gattolin se représente sous l'étiquette REM et trois d'entre eux sous diverses étiquettes, dont EELV. Ils n'ont aucune chance de former un nouveau groupe.

FN

Les élections de 2014 avaient vu l'arrivée de deux sénateurs FN au Palais du Luxembourg, Stéphane Ravier, maire du 7e secteur de Marseille, et le médiatique maire de Fréjus David Rachline. Tous deux ont démissionné du Sénat au profit de leur mandat local et seront remplacés par leurs suppléants. Les chances pour le FN d'avoir de nouveaux sénateurs semblent minces.

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