« On n'a pas été bons, on n'a pas été clairs dans nos propositions » sur la Sécurité sociale, a affirmé l'ancien Premier ministre. Une phrase en forme de mea culpa de la part du candidat de la droite à la présidentielle, ce matin, sur BFMTV-RMC. L’ancien Premier ministre concède que ce qu’il a « écrit a été mal compris ». « Je l'ai retiré, j'ai lancé un débat avec l'ensemble des responsables de la santé, les médecins » annonce-t-il.
Difficile ce mercredi de ne pas rapprocher ses regrets avec la tonalité de ses vœux hier, où François Fillon promettait une campagne sans « zigzags ». « La démocratie, ça n’est pas un programme pour les primaires, un autre pour les présidentielles et pourquoi pas encore un programme pour les législatives ? » martelait-il. Attaqué par la gauche et le FN depuis sa victoire à la primaire de la droite, sur ses propositions sur la Sécurité sociale, François Fillon les avait retirées, quinze jours plus tard, de son site de campagne. Pour mémoire, l’ancien Premier ministre écrivait que «pour assurer la pérennité de notre système de santé », il fallait « focaliser l'assurance publique universelle sur des affections graves ou de longue durée, et l'assurance privée sur le reste. Les moins favorisés ne pouvant accéder à l'assurance privée bénéficieront d'un régime spécial de couverture accrue».
Interrogé, ce matin, sur son changement de position sur la question des mutuelles, l'ex-locataire de Matignon a concédé: « Il y a parfois des porte-parole qui sont un peu rapides, puis comme on est en train de fusionner des équipes qui faisaient campagne pour des candidats différents, il y a encore un peu de réglages à faire, je le reconnais ». Amateur de sport automobile, François Fillon connait l’importance des réglages pour éviter les têtes- à-queue.