L’enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy a pris un tournant majeur. L’ancien président a été placé en garde à vue mardi, il est de nouveau entendu dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, ce mercredi.
« Ce matin, je pense à l’homme, nécessairement, parce que c’est une épreuve même si j’ai pour habitude de ne jamais commenter les décisions de justice », déclare le secrétaire général adjoint des Républicains chargé des collectivités. Contrairement à ses camarades de parti, Mathieu Darnaud ne remet pas en cause le recours à la procédure de la garde à vue (lire notre article).
Un communiqué du parti Les Républicains affiche pourtant « le sentiment que tous les élus ou anciens élus ne subissent pas le même traitement, selon qu'ils appartiennent à telle ou telle famille politique ».
« Je suis très attaché au respect de la présomption d’innocence », rappelle toutefois Mathieu Darnaud qui ne « préfère ne pas commenter le fond ». Et de convoquer André Gide : « Toutes choses sont déjà dites ; mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer », en l’adaptant au moment : « Moi, je dis que la présomption d’innocence, il faut toujours la réaffirmer ».