En début de l'examen de la proposition de loi qui vise à inscrire dans la Constitution « la prééminence des règles de la République », le président du Sénat, Gérard Larcher est revenu sur l’attentat commis vendredi soir qui a coûté la vie d’un enseignant, Samuel Paty. « La République a été attaquée une nouvelle fois vendredi dernier, à Conflans-Sainte-Honorine. Le terrorisme islamiste s’en est pris à l’un de ses serviteurs, Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie, assassiné dans des conditions barbares pour avoir enseigné la liberté de penser, la liberté d’écrire, la liberté de caricaturer, assassiné pour avoir enseigné que nous sommes une société de liberté qui refuse la haine. Samuel Paty a été pris pour cible pour avoir porté les valeurs de la République » a-t-il déclaré avant d’exprimer « au nom du Sénat sa compassion et son soutien à la famille de Samuel Paty ».
Je tiens également à assurer de notre solidarité et de notre soutien l’ensemble de la communauté enseignante de notre pays, profondément affectée par ce terrible assassinat.
Gérard Larcher a estimé que « la République était en danger, comme elle l’a rarement été ».
J’entends que nous sommes à « un tournant ». Quel est donc ce tournant ? Tuer des enfants à Toulouse n’était-ce pas déjà un tournant ? Assassiner des journalistes n’était-ce pas un tournant, égorger un prêtre dans son église, tuer un policier et sa conjointe à leur domicile, à chaque fois c’était un tournant. Est-ce que nous ne tournons pas sur nous-mêmes ? » s’est-il interrogé.
« Nous, parlementaires, devons contribuer à une réponse ferme de la République à la hauteur du danger. Nous le devons aussi à la mémoire de Samuel Paty, nous ne devrons plus accepter d’accommodement : La laïcité pleine et entière, l’état de droit partout et pour tous » a-t-il conclu avant une minute de recueillement de l’ensemble des sénateurs.