Ségolène Royal a démenti lundi soir avoir quitté précipitamment la Guyane, quand les grèves et manifestations ont débuté dans ce territoire d'Outre-mer, contrairement aux accusations du candidat de la droite à la présidentielle François Fillon, selon une mise au point du ministère.
En déplacement en Guyane du 16 au 18 mars à l'occasion notamment de la tenue de la 14ème conférence de Carthagène (CTG), la ministre de l'Environnement a écourté le dernier jour de sa visite après l’irruption d’un groupe d'hommes cagoulés, lors de cette conférence.
Le groupe, baptisé "Les 500 frères" et créé récemment par des citoyens contre "l’insécurité en Guyane", multiplie les manifestations.
Lundi, le candidat de la droite et ancien Premier ministre a déploré qu'on ait "vu Madame Royal s'enfuir dès que les incidents ont commencé".
"Ségolène Royal dément être partie précipitamment de Guyane", a riposté quelques heures plus tard le ministère de l'Environnement.
La ministre "n'a pas interrompu la conférence et le dialogue a eu lieu dans le plus grand calme", a-t-on assuré de même source.
Et plus encore, elle a "réussi, après le départ des manifestants et malgré cette forte perturbation, à faire adopter une déclaration commune" de 25 États membres des Caraïbes et du Nord du Plateau des Guyanes afin de renforcer leur coopération pour lutter contre la pollution, protéger la biodiversité et favoriser le développement d'une économie durable.
Cette déclaration, "l’appel de Cayenne", a été proposée par la ministre française de l'Environnement et de la Mer, Ségolène Royal, en clôture de la 14ème Conférence de la Convention de Carthagène.
Mme Royal a toutefois annulé sa participation à l'inauguration du pont qui relie la Guyane au Brésil, finalement faite par le Préfet et les autorités locales du Brésil, mais c'est parce que "les Brésiliens ont annulé la participation ministérielle de leur côté", a fait valoir son entourage.