La France doit "accompagner l’ouverture" de Cuba qui n'est pas "une dictature", a affirmé mercredi Ségolène Royal vivement critiquée pour avoir rejeté les accusations de violations des droits de l'Homme dans ce pays.
Cuba "reçoit 4 millions de visiteurs, de touristes, chaque année. Vous n’allez pas me dire que 4 millions de personnes se rendent dans une dictature, monsieur le député, ce n’est pas vrai !", a lancé à l'Assemblée nationale la ministre sous les huées des élus de la droite.
"Nous devons aujourd’hui accompagner l’ouverture de ce pays, comme le font de grandes entreprises françaises, qui ont été consternées par cette polémique", a encore dit Ségolène Royal.
"Certains ne vont pas se rhabiller à bon compte au nom des droits de l'Homme alors qu'on sait qu'ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n'en a pas", avait déclaré la ministre de l'Environnement, peu après son arrivée dans l'île le week-end dernier pour assister à une cérémonie d'hommage à Fidel Castro.
"Je me suis exprimée sur la situation actuelle d’un pays magnifique et courageux qui est en train de s’ouvrir", a dit à l'assemblée Ségolène Royal, interrogée par le député Républicain Damien Abad, lors de la séance des questions au gouvernement.
"Ou alors il faudra m’expliquer pourquoi vous n’agressez pas de la même façon le pape, qui s’est rendu deux fois à Cuba et a rencontré personnellement Fidel Castro, de même que ses deux prédécesseurs", a répliqué la ministre, avant de se réjouir de la signature le 14 décembre prochain d'un accord de coopération entre l’Union européenne et Cuba.