Revue de presse du 27 mars : « L’enfer du confinement dans les quartiers populaires »

Revue de presse du 27 mars : « L’enfer du confinement dans les quartiers populaires »

9 m2, un lit une douche et l’angoisse face au coronavirus. Mais aussi dans cette revue de presse la plus jeune victime du coronavirus en France : Julie, 16 ans. Et puis, existe-t-il un “effet Raoult” ?
Public Sénat

Par Steve Jourdin

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À la une de ce vendredi 27 mars, une actualité toujours évidemment marquée par la crise du coronavirus et ses différentes facettes dans l’hexagone. Pour commencer direction l’Est de la France où l’Union s’intéresse à la vie de quartier en période de confinement.

L'Union : Horizon limité

« Horizon Limité » titre le quotidien rémois : le confinement dans les quartiers populaires est un défi au quotidien… Pas de jardin, pas de balcon, des enfants qu’il faut occuper dans un espace restreint : voilà le quotidien de Christelle qui vit à Charleville-Mézières… Une situation peut-être encore plus délicate pour Saafa. Elle a 20 ans, elle est « enfermée au Crous dans un appartement de 9 m2 » nous dit l’Union. 9 m2 avec lit, douche, et frigo. Saafa est italienne, elle est arrivée à Reims en septembre pour des cours de langues étrangères ; impossible en ce moment de retourner chez elle en Italie. Alors pour tuer l’ennui Saafa met son bureau à la fenêtre pour voir les arbres en face de chez elle. Saafa dit avoir peur de perdre la tête. La folie qui nous guette tous en période de confinement selon certains experts. Toujours dans l’Union on retrouve cette page consacrée aux conséquences possibles de l’enfermement : consommation excessive de drogue, d’alcool, de tabac : attention cela pourrait conduire à des addictions tenaces nous disent les spécialistes. L’actualité du jour c’est aussi la mort de Julie, 16 ans, emportée par le virus.

Le Dauphiné

Dans le Dauphiné on retrouve le parcours de la plus jeune victime du coronavirus en France à ce jour. « Julie avait une simple toux la semaine dernière, cela a empiré durant le week-end mais elle n’avait pas de maladie particulière avant ça » nous dit sa sœur. A l’hôpital Julie est testée deux fois négative au coronavirus mais elle est en détresse respiratoire, elle doit être intubée. Julie est décédée mardi soir à l’hôpital Necker. Dans l’actualité aujourd’hui, encore le Docteur Raoult de Marseille. Nos amis de La Provence lui consacrent leur Une ce matin.

La Provence : L'effet Raoult

« L’effet Raoult » titre le quotidien… Parfois adulé sur les réseaux sociaux, le professeur marseillais divise la communauté scientifique mais n’aurait-il pas obtenu hier une petite victoire ? Un décret publié jeudi au Journal Officiel encadre la prescription de Chloroquine. La chloroquine qui pourra finalement être prescrite par les médecins hospitaliers selon ce décret. Non ! il ne s’agit pas d’une généralisation du traitement du professeur Raoult précise La Provence : le ministère de la Santé rappelle en effet que la chloroquine peut être prescrite seulement en milieu hospitalier, pour les cas graves et sur avis collégial. Bref, pas de libéralisation de la molécule, pas de chloroquine en libre-service, en tout cas pas pour tout de suite. La bataille de la chloroquine risque de se poursuivre dans les prochains jours. Une autre bataille : celle du travail au temps du coronavirus. Direction la Loire-Atlanque et le quotidien Presse Ocean.

Presse Océan : Saint Nazaire, Le Covid-19 à bord du paquebot

Presse Ocean dans lequel on retrouve ce matin une page consacrée à l’inquiétude des livreurs de repas à domicile. Malgré la forte baisse de leur activité, malgré les risques, beaucoup continuent de travailler. Anthony, livreur Uber Eat à Nantes, évoque l’absurdité de la situation : « un collègue mobilisé pour livrer une petite confiserie, un autre pour une bouteille de rosé ». Presse Ocean rappelle que le gouvernement a choisi d’autoriser la poursuite de l’activité de livraison malgré le coronavirus. Condition : nettoyer les outils de livraison. Problème : les livreurs ont le statut d’autoentrepreneur et doivent eux-mêmes prendre en charge l’achat de masques ou de gel hydroalcoolique. Ces livreurs sont des autoentrepreneurs ce qui signifie qu’ils n’ont aucun droit au chômage partiel. Raison pour laquelle certains livreurs appellent aujourd’hui à une grève nationale : pas de rassemblement prévu évidemment mais un appel à ne pas livrer de repas aux particuliers.

Pendant toute la période du confinement, retrouvez chaque jour notre revue de presse des territoires, en ligne sur publicsenat.fr et notre chaîne YouTube.

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