Révision constitutionnelle: Bayrou (MoDem) exhorte Macron à “ne pas céder”

Révision constitutionnelle: Bayrou (MoDem) exhorte Macron à “ne pas céder”

Le président du MoDem François Bayrou a exhorté mercredi Emmanuel Macron à "ne pas céder" sur la réforme constitutionnelle,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le président du MoDem François Bayrou a exhorté mercredi Emmanuel Macron à "ne pas céder" sur la réforme constitutionnelle, estimant, face à l'hypothèse d'un blocage au Parlement, qu'"il n'y a pas de risque" à recourir à un référendum sur le sujet.

Le président de la République "a été élu sur une proposition faite aux citoyens français de renouvellement en profondeur de la vie politique du pays", a souligné M. Bayrou sur BFMTV et RMC, citant la réduction du nombre de parlementaires, la limitation du nombre de mandats et l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections législatives.

"Ces trois principes sont à mes yeux indissolublement liés", a-t-il affirmé, alors que le président LR du Sénat Gérard Larcher a fixé des "lignes rouges" sur la réforme, et se montre hostile à la limitation à trois du nombre de mandats consécutifs.

Le rôle de M. Larcher, qui doit dévoiler mercredi les propositions du Sénat, est crucial dans la préparation de la réforme puisque celle-ci devra être adoptée à l'identique au Sénat et à l'Assemblée, puis obtenir une majorité des 3/5e des suffrages exprimés du Parlement réuni en Congrès pour être adoptée.

"Il y a une partie du monde politique en place qui est bien décidée à empêcher Emmanuel Macron d'imposer ce renouvellement" de la vie politique, a déclaré M. Bayrou. "Eh bien moi le jugement qui est le mien c'est qu'il ne doit pas céder".

Emmanuel Macron "a été élu principalement sur cette proposition-là, et l'avenir du mandat qui lui a été confié par les Français se joue sur sa détermination à aller jusqu'au bout de ces réformes simples", a-t-il martelé.

En cas d'échec du dialogue entre le Sénat et l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron doit-il recourir à l'alternative du référendum ? "La décision du président de la République lui appartient", a répondu M. Bayrou, soulignant qu'"un référendum, c'est l'instrument absolu d'une démocratie".

"Je pense que ce n'est pas quelqu'un qui a envie de renoncer, mais c'est une décision très importante à prendre, et il y a beaucoup de gens qui lui proposeront de ne pas prendre ce risque ou ce qu'ils verront comme risque", a-t-il développé. "Pour moi il n'y a pas de risque. Parce que s'en remettre aux Français sur une question d'organisation de la vie publique, ce n'est pas un risque. Et interrompre l'élan, là ce serait un risque important".

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le