Retraites : nouvelle déconvenue des syndicats à la reprise des négociations

Retraites : nouvelle déconvenue des syndicats à la reprise des négociations

Après un premier rendez-vous consacré à la méthode et au calendrier, les syndicats sont ressortis mécontents de leur réunion avec le gouvernement.
Public Sénat

Par Public Sénat, avec AFP

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux ne s’améliorent pas. Au premier jour d’une nouvelle série de rendez-vous sur les retraites, de nombreux syndicats ont fait part de leur déception. - Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, ainsi que celui de l'Unsa, Laurent Escure, souhaitent que l'âge pivot soit retiré du projet de réforme des retraites d'ici à vendredi. C’est à cette date que sera étudiée l’idée du patron de la CFDT de mettre en place une « conférence de financement » sur le futur système de retraite. Le responsable syndical craint désormais une chose. « Si l'objectif de cette conférence de financement, c'est de recycler l'âge pivot, la réponse est non. »

Sa confédération sera d’ailleurs « mobilisée » le lendemain, 11 janvier, et prendra part à la manifestation choisie par l'intersyndicale qui demande le retrait pur et simple du projet (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFE-CGC et organisations de jeunesse).

D’autres centrales sont ressorties amères de la réunion de la matinée. « Le seul signe d'ouverture qu'on aurait voulu entendre, c'est on arrête tout, et on met de l'argent pour financer la Sécurité sociale », a répliqué le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. « Il n'y a rien de neuf », a réagi François Hommeril (CFE-CGC). « Le Premier ministre répète qu'il faut du temps, alors nous lui faisons une proposition : arrêter le processus législatif pour pouvoir aller au fond des dossiers », a renchéri Michel Beaugas (FO, 3e syndicat).

Deux syndicats fermement opposés au projet de loi ont même annoncé leur intention de boycotter une réunion consacrée à la pénibilité mercredi. Pour Christian Grolier (FO) « pas question de discuter de pénibilité ou de tout autre paramètre dans le cadre d'un régime universel à points dont on demande le retrait ».

Même son de cloche du côté de Solidaires : « Des discussions sur la pénibilité ou les fins de carrière ne peuvent minimiser l'impact qu'aura la réforme sur les retraites dont nous demandons le retrait pur et simple », a déclaré sa porte-parole, Gaëlle Martinez, qui dénonce un « simulacre de concertation ».

Les sept autres organisations syndicales (CGT, CFDT, FSU, Unsa, FA-FP, CGC, CFTC) devraient cependant assister à la réunion, prévue dans la matinée à Bercy, pour démarrer une « concertation » sur la prise en compte de la pénibilité dans leurs différents métiers et les fins de carrières.

 

Dans la même thématique

Retraites : nouvelle déconvenue des syndicats à la reprise des négociations
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Retraites : nouvelle déconvenue des syndicats à la reprise des négociations
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le

Retraites : nouvelle déconvenue des syndicats à la reprise des négociations
3min

Politique

Ukraine : « Avez-vous vraiment plus peur de taxer les riches que de laisser Poutine gagner ? », demande Mélanie Vogel

Lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis que la hausse des dépenses militaires se ferait sans augmentation d’impôts. « On ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites », dénonce la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui demande une contribution des plus riches à l’effort de guerre.

Le