Retraites : LREM dénonce une offensive contre le gouvernement

Retraites : LREM dénonce une offensive contre le gouvernement

Stanislas Guerini, délégué général de LREM, dénonce la volonté de l'opposition d'attiser "toutes les colères", à l'approche de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Stanislas Guerini, délégué général de LREM, dénonce la volonté de l'opposition d'attiser "toutes les colères", à l'approche de la journée de mobilisation le 5 décembre contre le projet de réforme des retraites.

Un projet dont l'opposition pointe pour sa part l'opacité en l'absence d'un vrai dialogue.

"C'est quand même historique ce qui se passe : le RN sera au côté du PS pour manifester, là où la CFDT n'appelle pas à la manifestation", s'est offusqué le patron de LREM dans l'émission Dimanche en politique sur France 3, évoquant ensuite sur Twitter "un mur (qui) va tomber".

"On voit bien qu'il y a une volonté de faire converger toutes les colères, d'attiser tout ce qui va mal", a-t-il affirmé, dénonçant la forte mobilisation annoncée des opposants au projet du gouvernement, qui risque de paralyser le pays.

Le mouvement de grève s'annonce fort notamment dans les transports, mais aussi à EDF, dans les universités, l'Education nationale ou la Justice.

"Tout cela est orienté contre la politique du gouvernement par ceux qui ont toujours le sentiment qu'on a pris le pouvoir par effraction et qui n'ont qu'un rêve au fond: faire en sorte que nous ne réussissions pas", fait valoir M. Guerini.

Adrien Quatennens, numéro 2 de La France insoumise, avait affirmé auparavant que si "dans le pays, les colères sont nombreuses", la mobilisation du 5 décembre devait se concentrer sur la réforme des retraites. "Il ne faut pas dévier, il faut aller sur les retraites, parce qu'on peut faire reculer ce gouvernement", a-t-il insisté (Europe 1, Les Echos, CNews).

A droite, Gérard Larcher (LR) a dénoncé pour sa part "l'opacité totale" autour du projet du gouvernement qu'il a appelé à clarifier les choses.

"Je ne crois pas réellement à une espèce de miracle de réouverture d'un dialogue d'ici jeudi", a affirmé le président du Sénat (RTL, Le Figaro, LCI), mais "d'ici la fin du mois, il faut que le gouvernement éclaircisse".

La question de l'âge de départ à la retraite est, selon lui, posée avec l'augmentation de l'espérance de vie. "Il faut regarder les Français en face et leur dire : +on bougera, on ne restera pas à 62 ans. La réalité, c'est qu'on passera à 63 ans, puis à 64", a-t-il insisté.

Pour la présidente de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse (Libres!, ex-LR), "le vice initial de la réforme des retraites c'est de vouloir changer les règles du jeu en cours de jeu."

"Si la grève est ultra suivie, si le service minimum n'est pas assuré aux heures de pointe, on va plonger des millions de Français dans la détresse", a-t-elle déploré sur BFMTV, indiquant que "si le service minimum n'est pas assuré" dans les transports publics, elle demandera "un remboursement" des usagers.

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le