Retraites: LR réclame de suspendre les débats, encore un week-end ouvré à l’Assemblée

Retraites: LR réclame de suspendre les débats, encore un week-end ouvré à l’Assemblée

Le parti et les députés LR ont à nouveau réclamé mardi la suspension des débats sur la réforme des retraites, jusqu'à l...
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Le parti et les députés LR ont à nouveau réclamé mardi la suspension des débats sur la réforme des retraites, jusqu'à l'achèvement de la "conférence de financement" fin avril, alors que l'Assemblée nationale va poursuivre ses travaux le week-end prochain.

Pour éviter un 49-3, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, les LR ont adressé un courrier au Premier ministre mardi et rédigé une proposition de résolution parlementaire en ce sens. Avec cette démarche, qui n'a aucune chance d'aboutir a priori, ils veulent "sortir de l'obstruction" et du "ping-pong oral dévastateur" entre les insoumis et la majorité dans l'hémicycle, explique le chef de file des députés LR Damien Abad.

Mardi matin, en conférence des présidents de l'Assemblée, il a été décidé de poursuivre les séances sur les retraites en ouvrant à nouveau le week-end. A ce stade, le calendrier prévu s'étend jusqu'au 6 mars, pour laisser aux députés une trêve parlementaire pendant les municipales des 15 et 22 mars.

Selon le président des LR Christian Jacob, au Palais Bourbon "l'extrême gauche assume une logique d'obstruction totale, et en face, la majorité cherche l'occasion d'un clash pour pouvoir justifier l'utilisation du 49-3".

Pour permettre un "débat serein" et cesser de travailler "sur un texte à trous", les LR demandent une "suspension des travaux" de l'Assemblée jusqu'à la fin de la "conférence de financement", qui rassemble les partenaires sociaux pour trouver d'ici fin avril des solutions afin de ramener le système des retraites à l'équilibre d'ici à 2027.

Après cette "suspension", les LR proposent au gouvernement de "déposer un nouveau projet de loi" qui tiendrait compte de la conférence de financement et serait débattu à l'Assemblée avec "un temps législatif programmé pour éviter l'obstruction parlementaire".

Au sujet du débat en cours, Damien Abad a dénoncé un "spectacle désolant" et "l'hypocrisie d'une majorité qui joue les indignés pour critiquer en public une situation de blocage dont parfois elle se réjouit en privé".

Le président de la commission des Finances Eric Woerth (LR) a également listé "40 questions" à ses yeux "sans réponses" sur la réforme du système universel de retraite par points, notamment sur son "financement", la "valeur du point" ou la situation des femmes.

Guillaume Peltier, numéro deux de LR, a de son côté jugé sur franceinfo "extrêmement probable" que le parti de droite, "premier groupe d'opposition", dépose une motion de censure du gouvernement en cas de 49-3, pour dire "non à votre coup de force, non à votre réforme injuste, écoutez" la proposition alternative d'une réforme "juste", "viable et pérenne" portée par LR.

Il a ainsi exclu la possibilité de rallier une motion qui serait portée par la gauche, puisque LR a "une position radicalement opposée à celle de la gauche et des Insoumis" qui, eux, "ne veulent pas de réforme des retraites", a fait valoir M. Peltier.

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