Retraites: les députés LREM mettent la pression sur la pénibilité

Retraites: les députés LREM mettent la pression sur la pénibilité

A deux jours d'une nouvelle réunion sur la réforme des retraites à Matignon, les députés LREM sont prêts à "prendre leurs...
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A deux jours d'une nouvelle réunion sur la réforme des retraites à Matignon, les députés LREM sont prêts à "prendre leurs responsabilités" si le gouvernement n'annonce pas d'avancée sur la question de la pénibilité, a prévenu mardi le rapporteur général du projet de loi, Guillaume Gouffier-Cha.

Syndicats et patronat seront reçus jeudi matin par Edouard Philippe pour "faire un bilan" des concertations lancées en début d'année, notamment "sur les questions de pénibilité, des pensions de retraite minimum, des départs progressifs à la retraite", selon l'entourage du Premier ministre.

Les députes LREM entendent cependant peser sur ces discussions, quelle qu'en soit l'issue: "Si ça devait ne pas aboutir, on prendra nos responsabilités sur la pénibilité", a ainsi affirmé M. Gouffier-Cha lors d'une rencontre organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).

Comme en commission, des amendements de la majorité devraient être déposés sur ce thème en séance publique. "On a déjà plusieurs versions qui sont prêtes", le choix étant "suspendu aux annonces" de l'exécutif, a-t-il ajouté.

Le groupe LREM souhaite également "aller plus loin" sur les droits familiaux et compléter la majoration de 5% par enfant déjà prévue "avec un plancher" garantissant un montant minimum pour les petites pensions.

Un autre amendement sera déposé pour les "carrières longues", afin que la future Caisse nationale de retraite universelle "se saisisse dans les deux ans des évolutions possibles" de ce dispositif qui permet aujourd'hui à près d'un quart des nouveaux retraités de partir avant 62 ans.

Enfin, le dernier article du projet de loi, qui ratifie trois ordonnances sur l'épargne-retraite, "n'a rien à faire dans ce texte", a estimé M. Gouffier-Cha, réclamant la suppression de ce passage qui "sème plutôt la confusion" avec le reste de la réforme, qui a selon lui "vocation à préserver le système par répartition pour les cent années à venir".

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