Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Retraites: la gauche puis LR quittent l’hémicycle de l’Assemblée
Par Public Sénat
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Les trois groupes de gauche - PS, PCF et LFI - ont quitté d'un bloc l'hémicycle de l'Assemblée jeudi, dénonçant "une mascarade de débat", lors de l'examen du projet de loi organique sur la réforme des retraites, avant d'être imités par la droite LR qui s'est plaint de l'absence de vote solennel.
Alors que depuis mercredi, au lendemain de l'adoption en première lecture du volet principal via le recours à l'arme du 49-3, l'examen de ce second volet avançait à un rythme soutenu, le communiste Sébastien Jumel a lancé la charge après une brève suspension de séance.
Il a jugé "insupportable" de voir la majorité "ronronner comme s'il ne se passait rien dans le pays", des élus de gauche ayant fustigé à plusieurs reprises des réponses lacunaires du gouvernement et de la rapporteure Cendra Motin (LREM).
"Soit on vous laisse dérouler +tranquillou+ ce mauvais projet", soit "nous considérons que les choses vont se jouer ailleurs", a-t-il poursuivi, prédisant notamment à la majorité une "raclée monumentale" lors des municipales des 15 et 22 mars.
"Pour les oppositions à la gauche de cet hémicycle, il est temps de tirer le rideau", a ajouté Clémentine Autain (LFI) dénonçant "une triste comédie" et un "simulacre de démocratie".
"Pour reprendre les termes de l'écrivaine Virginie Despentes, nous aussi on se lève et on se barre!", a-t-elle lancé.
"Mon groupe quittera lui aussi l'hémicycle", a enchaîné Valérie Rabault (PS) après avoir réclamé comme LR, un vote solennel sur ce texte, refusant de cautionner "une mascarade de débat".
Le chef de file des élus LREM Gilles Le Gendre a dénoncé une manoeuvre "à la va vite" des oppositions organisées pendant "la suspension de séance".
L'examen du texte a repris dans la foulée, en l'absence des élus de gauche. Le secrétaire d'Etat Laurent Pietraszeweski n'a pas commenté leur départ.
La droite a ensuite dénoncé l'absence de "vote solennel" sur le projet de loi et a quitté l'hémicycle juste avant le scrutin public sur le texte.