Le chef de file d'EELV Yannick Jadot a indiqué jeudi qu'il manifesterait lors de la journée de mobilisation du 5 décembre contre les retraites, accusant le gouvernement de mener une politique de "précarisation sociale".
Interrogé sur France Inter pour savoir s'il soutenait le mouvement du 5 décembre et s'il serait dans la rue, le député européen a répondu "oui" aux deux questions.
"Quand vous avez un gouvernement qui en permanence dit +je concerte+ mais qui, quand il dit +justice sociale+, à la fin ça finit sur une précarisation sociale, on a raison de se mobiliser", a-t-il estimé en évoquant également la réforme de l'assurance chômage qui va "dégrader les conditions de 1,4 million de personnes" et les "500.000 personnes de plus" passées sous le seuil de pauvreté en 2018.
"Pire", sur les dossiers des hôpitaux, des "gilets jaunes", des retraites, "ce gouvernement ne comprend que le rapport de force plutôt que de faire de la démocratie sociale, du débat sur les vrais sujets", a ajouté M. Jadot.
Il a aussi fustigé "la communication du gouvernement", qui fait qu'"on ne comprend plus rien" à la réforme des retraites.
A propos des régimes spéciaux, auxquels le gouvernement veut mettre fin pour créer un système de retraite universel, il a jugé "normal qu'on différencie la sortie de la retraite selon les CV", citant les "astreintes" de certains métiers, comme les cheminots, "le week-end, la nuit, pendant les vacances".
"Je n'ai pas vu le gouvernement mettre le chantier de la pénibilité au coeur de la réforme des retraites", a-t-il encore estimé, évoquant ces postes occupés par "des femmes qui sont debout toute la journée dans le froid pour vider des poulets".
Du PS à EELV en passant par LFI et le PCF, la gauche soutient unanimement la grève reconductible du 5 décembre. A droite, LR n'appelle pas à manifester, contrairement à François Asselineau, le chef de file de l'Union populaire républicaine (UPR).