L'ancien président socialiste François Hollande a demandé mercredi au gouvernement "d'ouvrir toutes les discussions" d'ici le 5 décembre pour tenter "d'apaiser" et de "créer un climat de confiance" avant la mobilisation contre la réforme des retraites.
"Je considère que ce sont les syndicats qu'il faut vraiment entendre", a-t-il fait valoir sur BFMTV et RMC même si, a-t-il reconnu, "ils n'ont pas forcément tous la même position".
Le gouvernement doit-il retirer sa réforme? "Ils l'ont déjà pour partie retirée puisqu'ils disent que ce serait uniquement pour les nouveaux entrants", a répondu l'ancien chef de l'Etat.
Pour ménager les régimes spéciaux, notamment ceux de la SNCF et la RATP, où se profile une grève massive le 5 décembre, l'exécutif songe à recourir à la "clause du grand-père", qui consisterait à n'appliquer la réforme qu'aux jeunes qui entreront sur le marché du travail après le vote de la loi, prévu en juillet 2020, voire après son entrée en vigueur envisagée en 2025.
"Il faut d'ici le 5 décembre ouvrir toutes les discussions, mettre tout sur la table", a ajouté M. Hollande, précisant que "quand on ne sait pas, on s'inquiète".
La réforme envisagée par le gouvernement "ne justifiait pas pendant deux ans d'avoir créé cette inquiétude", a-t-il insisté.
"On va mettre je ne sais pas combien de personnes dans la rue, on va peut-être bloquer les transports pour une réforme qui interviendrait (...) dans 40 ans?", s'est-il interrogé. "Il n'y a pas de problèmes plus urgent à régler que de savoir ce qu'on va faire dans 40 ans?", a-t-il déploré.