La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Résultats des sénatoriales : «Les Républicains ont remporté l’élection» affirme Philippe Dallier
Par Marylou Magal
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Dix élus de plus à la Haute chambre. C’est le résultat des élections sénatoriales, qui se sont tenues ce dimanche, pour le groupe Les Républicains, qui passe de 144 à 154 sénateurs élus à la Haute chambre. Un score qui permet au groupe, présidé jusqu’alors par Bruno Retailleau, de conserver la première place au Sénat. « C’est une très bonne surprise que nous n’espérions pas », réagit le sénateur LR de Seine-Saint-Denis, Philippe Dallier, invité de l’émission Bonjour Chez Vous (Public Sénat), ce lundi. « Les Républicains ont remporté cette élection, c’est une très bonne nouvelle. Si nous gagnons des sièges c’est parce que certains en perdent : les socialistes, La République en Marche, les radicaux… Cela fait d’ailleurs suite aux municipales, que nous avons également gagnées. Ce ne sont pas les Verts qui ont gagné ces élections, de même que la création d’un groupe écologiste au Sénat, aujourd’hui est à la marge », temporise Philippe Dallier, pour qui le résultat des écologistes reste anecdotique. « Ce n’est pas un bouleversement. 12 sénateurs sur 348, ce n’est pas la révolution », coupe court le sénateur, qui préfère se concentrer sur le score obtenu par la droite.
Une opposition constructive
Un résultat qui, selon lui, est directement lié au travail législatif et d’opposition mené par les élus de la Haute chambre. « Avec Gérard Larcher à la tête du Sénat et Bruno Retailleau à la tête du groupe, nous avons un tandem qui permet à la majorité de travailler, très loin de la carricature que certains veulent donner », commente l’élu de Seine-Saint-Denis. Pour autant, Les Républicains, dans la directe ligne de Gérard Larcher, refusent de se placer dans une opposition systématique. « Nous sommes la première force d’opposition, mais dans le travail législatif, il y a le moyen d’être constructif », estime Philippe Dallier. Un score également lié à la stratégie d’alliances qu’ont menée Les Républicains et leurs alliés centristes pour ces élections. Une stratégie que certains élus de droite souhaiteraient perpétuer pour les élections départementales et régionales à venir. « Il y a des leçons à tirer de ces élections », soutient le sénateur. « Lorsque nous sommes unis, nous sommes plus forts. Nous devons donc incarner cette alternative dans les territoires à La République en marche qui, malgré sa volonté de changer de nom, a méprisé ces territoires pendant tout le début du quinquennat ».
Le parti d’Emmanuel Macron, qui sauve les meubles en conservant vingt élus et voit son président de groupe François Patriat réélu, a fait part de sa volonté de s’ouvrir plus largement, et de changer le nom de son groupe. « Ça n’a strictement aucune importance, en termes de visibilité personne ne va rien comprendre », commente Philippe Dallier. « Ce ne sont pas les mots qui sont importants mais la majorité du terrain. Les élus du territoire se sentent plus proches de la majorité sénatoriale que de la majorité régionale », conclut-il. Changement de nom ou pas, les sénateurs LR comptent désormais se pencher sur l’examen du plan de relance, à travers le projet de loi des finances, en se plaçant toujours dans « l’opposition constructive ». « Je tire néanmoins la sonnette d’alarme », avertit le sénateur. « Le gouvernement fait comme si l’argent public pouvait couler à flots, ce n’est pas le cas. »
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