Réformes : « Il faut qu’on aille plus vite, plus loin », déclare Aurore Bergé

Réformes : « Il faut qu’on aille plus vite, plus loin », déclare Aurore Bergé

Après le quatrième samedi d’action des Gilets jaunes, la députée LREM des Yvelines considère qu’il « ne faut pas se renier ». Elle estime que l’adresse à la nation d’Emmanuel Macron sera l’occasion de « redonner la trajectoire ».
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À quelques heures de la prise de parole d’Emmanuel Macron devant les Français, une question se pose pour la majorité présidentielle et le gouvernement : faut-il modifier la ligne, après les mobilisations des Gilets jaunes ? « Moi je pense qu’il ne faut pas de changement de cap. Je pense que ce serait délétère », a déclaré Aurore Bergé. Invitée de la matinale de Public Sénat, la députée La République en marche des Yvelines considère que « se renier voudrait dire qu’on renie l’élection [présidentielle] ».

 « J’entends bien qu’il y a une colère qui s’est exprimée et je ne dis pas qu’elle n’est pas légitime. Par contre, ce n’est pas parce que vous avez 300.000 personnes à la première manifestation et 140.000 personnes hier dans les rues que ça veut dire que tout doit être balayé, tout doit être oublié », a-t-elle expliqué.

Affirmant que le programme d’Emmanuel Macron n’est ni un projet « ultralibéral », ni un  « projet pour taxer plus les Français », Aurore Bergé affirme en revanche « qu’il faut accélérer » la mise en œuvre des réformes, avant d’imputer à l’administration une responsabilité dans la crise actuelle. « Bercy est souvent très créatif pour inventer de nouvelles taxes ou expliquer qu’on ne peut pas faire suffisamment vite ». « Il faut qu’on aille plus vite, plus loin », insiste-t-elle.

« On a péché par cet excès de sincérité et de volonté d'aller extrêmement vite »

Pour la députée, l’allocution ce lundi soir à 20h sera l’occasion pour le président de la République de « redonner la trajectoire ». « On a tellement envie d’aller vite que peut-être ça n’est pas apparu suffisamment lisible aux Français », a-t-elle estimé.

L’ancienne proche d’Alain Juppé a également livré un début d’autocritique sur l’attitude de la majorité, et a admis que cette volonté d’aller vite a été mal perçue. A-t-elle eu le sentiment de faire partie d’une majorité qui aurait été trop arrogante. « Oui probablement », a-t-elle répondu. « On a laissé ce sentiment naître […] Peut-être qu’on a péché par cet excès de sincérité et de volonté d'aller extrêmement vite sur les réformes. »

Le décembre, une large majorité des Français estimait qu'Emmanuel Macron n'était plus en capacité de poursuivre les réformes, selon un sondage Opinion Way réalisé pour Public Sénat.

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