« Est-ce que vous êtes déterminé à maintenir la procédure d’urgence ? » Le président du groupe Union centriste, Hervé Marseille, se tourne vers le Premier ministre, au moment des Questions au gouvernement, ce 29 janvier. La question intervient au lendemain d’une réunion de la Conférence des présidents des Sénat, qui a demandé à la quasi-unanimité la levée de la procédure accélérée sur le projet de loi de réforme des retraites.
Édouard Philippe indique clairement que le gouvernement ne reviendra pas sur le choix de cette procédure, limitant à une lecture devant chaque chambre. Les travaux en commission spéciale se sont d’ailleurs engagés à l’Assemblée nationale ce mercredi. « Nous allons rester sur le calendrier que nous avons proposé et je ne m'en excuse pas. »
« À un moment, il faut adopter la loi »
Rappelant régulièrement que le système universel de retraites par points est une promesse présidentielle à honorer, le Premier ministre ajoute que le respect du calendrier est également un engagement, pris pendant son discours de politique générale. « Nous allons tenir le calendrier que nous nous sommes fixé, Monsieur Marseille. Et le calendrier que nous avons fixé, c’est la présentation d’un projet de loi en Conseil des ministres vendredi dernier et l’examen à l’Assemblée nationale puis par le Sénat au cours du premier semestre, de façon à ce que nous puissions espérer […] une adoption du texte avant l’interruption estivale. »
Aux bancs du Sénat, qui refusent la perspective d’un débat parlementaire tronqué, Édouard Philippe précise que la procédure accélérée a « toujours été retenue s’agissant de la réforme des retraites », et qu’un « débat complet » sera bien proposé aux parlementaires. « Nous savons bien que le débat peut être intense mais qu’à un moment il faut adopter la loi », insiste-t-il.