La situation se durcit entre l’exécutif et les syndicats concernant les retraites. Alors qu’Emmanuel Macron a déclaré lundi 28 octobre vouloir « aller au bout de cette réforme », les syndicats s’organisent pour une grande grève qui va démarrer le 5 décembre prochain.
« Je suis très inquiète de la manière dont la SNCF est gérée depuis déjà plusieurs années » a déclaré la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann (rattachée au groupe CRCE) : « Monsieur Pépy [président de la SNCF jusqu’au 31 octobre - NDLR] est passé à travers toutes les alternances avec quand même plutôt une dégradation de la situation à la SNCF (…) Au lieu d’avoir une stratégie de dialogue (…) la direction essaie de jouer une carte politicienne de tension. ». Pour la sénatrice, la situation conflictuelle à la SNCF « n’est pas simplement, un prurit soudain ».
Elle déplore également l’attitude du président de la République : « Emmanuel Macron joue au matamore, droit dans ses bottes. Du genre « Je ne veux pas être faible ». En même temps, il annonce que la réforme des retraites ne serait valable que pour les nouveaux embauchés (…) Il croit probablement qu’il va pouvoir convaincre les Français que si eux ne sont pas concernés, qu’importe l’avenir (…) Je crois que nos concitoyens pensent à leurs enfants, à notre modèle social et qu’ils savent bien que cette dégradation des retraites est dangereuse à la fois pour le long terme et le court terme. Parce que quand on pense que l’on n’a pas de retraites, on thésaurise au lieu d’investir. »