Ratés présumés pendant les frappes en Syrie: “informations classifiées”, répond Parly

Ratés présumés pendant les frappes en Syrie: “informations classifiées”, répond Parly

La ministre des Armées Florence Parly a refusé vendredi de commenter les informations de presse faisant état d'aléas techniques...
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La ministre des Armées Florence Parly a refusé vendredi de commenter les informations de presse faisant état d'aléas techniques expérimentés par les armées françaises lors des frappes occidentales en Syrie, qui auraient empêché de tirer autant de missiles que prévu.

"Je n'ai pas l'intention de commenter les performances de tel ou tel système d'armes, ces informations, qu'elles soient vraies ou fausses, sont classifiées, je ne les commenterai pas", a réagi la ministre sur France Bleu Provence.

"Nos objectifs ont été atteints et nous n'avons rien à ajouter concernant la performance des systèmes d'armes", a-t-elle fait valoir.

La France, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont mené samedi des frappes sur des sites de production et de stockage d'armes chimiques en Syrie, en représailles à une attaque chimique le 7 avril à Douma, qui aurait fait au moins 40 morts selon des ONG locales.

Paris a annoncé avoir tiré douze missiles de croisière (9 depuis des Rafale, 3 depuis une frégate) sur la centaine ayant visé la Syrie dans le cadre de ces frappes.

D'après le blog Le Mamouth, suivi par d'autres médias, un Rafale n'a pas réussi à tirer l'un des dix missiles Scalp devant être lancés depuis les airs par les avions français.

En parallèle, d'après plusieurs médias, dont la Lettre A, la Marine nationale avait prévu de tirer un nombre supérieur de missiles de croisière navals (MdCN) aux trois finalement lancés depuis une des trois frégates multimissions (FREMM) déployées en Méditerranée orientale pour cette opération.

C'est la première fois que la France employait ce type de missile, d'une portée de 1.000 km, rejoignant ainsi le club fermé des pays disposant, comme les États-Unis et la Russie, de missiles de croisière embarqués sur des bâtiments de surface.

"Pour la première fois, sans moyens amphibies, sans forces spéciales, sans porte-avions, avec les frégates notre pays dispose d'un missile qui peut toucher des installations en profondeur sur les territoires adverses", a déclaré à l'AFP le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Christophe Prazuck, en soulignant qu'"à l'intérieur de l'Union européenne, la France est la seule à disposer de cette capacité".

"Les objectifs ont été touchés. C'est une première démonstration opérationnelle de l'efficacité du système. Néanmoins on a toujours une expérience à retirer de l'ensemble du processus, c'est ce qu'on va faire dans les semaines qui viennent", a-t-il ajouté, sans plus de détails.

L'état-major des armées, contacté vendredi, ajoute: "L'effet militaire a été atteint. Nous ne commentons pas les détails de la planification opérationnelle".

Ces missiles de croisière navals sont appelés à équiper prochainement les sous-marins nucléaires d'attaque français Barracuda, dont le premier exemplaire doit entrer en service en 2020.

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