Radicalisation : un phénomène qu’ «on a occulté et mis sous la table » selon Jacqueline Eustache-Brinio (LR)

Radicalisation : un phénomène qu’ «on a occulté et mis sous la table » selon Jacqueline Eustache-Brinio (LR)

Au micro de « Sénat 360 » les sénateurs Jacqueline Eustache-Brinio (LR) et Xavier Iacovelli (PS) s’accordent sur le fait que la radicalisation en France a été occultée, au moment de son apparition.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Une enquête des sociologues Anne Muxel et Olivier Galland, auprès de 7000 lycéens français, suscite des inquiétudes. Elle met en lumière une radicalisation politique et religieuse d’une partie des jeunes.

« Je ne suis pas du tout surprise » déclare Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice (LR) du Val-d’Oise, qui  a « enseigné pendant 25 ans dans un lycée professionnel à Argenteuil ».

« Ce phénomène n’est pas nouveau. On l’a juste occulté et mis sous la table (…) Les premiers signes de cette radicalisation, c’est 2001, les tours de New- ork (…) Après en 2004, il a fallu faire une loi pour interdire le voile à l’école (…) Puis après on a laissé un petit peu les choses se faire (…) C’est une responsabilité politique collective. (…) Moi personnellement, j’ai lutté contre l’islam radical dans la commune que je gérais jusqu’à récemment, je n’ai été aidé par les services de l’État qu’à partir de 2015, comme par hasard. Parce qu’avant, on passait pour des méchants » explique-t-elle.

 Et elle conclut : « Il y a un islam politique qui est toxique pour les enfants de ce pays ».

« On a certainement occulté un certain nombre de sujets importants » acquiesce Xavier Iacovelli, sénateur (PS) des Hauts-de-Seine. Tout en temporisant : « On n’a pas attendu non plus les attentats du Bataclan et de Charlie pour avoir un plan, notamment anti-djihad de Bernard Cazeneuve en 2014 (…) Sous Sarkozy, même s’il y a eu les renseignements généraux qui ont été un peu démantelés, on a quand même eu des actions. On ne peut pas dire que l’État français ne faisait rien.».

 Le sénateur (PS) des Hauts-de-Seine tient à souligner également que l’étude parle de radicalisation religieuse chez les jeunes mais aussi de radicalisation politique : « Il y a la radicalisation politique, qui [est] principalement une radicalisation islamique. Non pas de l’islam, non pas musulmane, car je pense qu’il faut bien faire la différence. Et puis, il y a vraiment une radicalisation politique. Et ça c’est aussi très inquiétant. »

Dans la même thématique

Radicalisation : un phénomène qu’ «on a occulté et mis sous la table » selon Jacqueline Eustache-Brinio (LR)
3min

Politique

Déclaration de politique générale : « Si Monsieur Bayrou annonce des choses inacceptables pour le RN, on peut censurer directement », déclare Jean-Philippe Tanguy 

Invité de la matinale de Public Sénat, Jean-Philippe Tanguy évoque les enjeux de la déclaration de politique générale de François Bayrou aujourd’hui à 15 heures. Le parti de Marine Le Pen ne compte pas censurer systématiquement le gouvernement, mais rappelle tout de même plusieurs lignes rouges, notamment sur la fiscalité ou la réduction du déficit public.

Le

Paris : Meeting between the new prime minister and political party
6min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : les socialistes « attendent de voir si la pièce va tomber du bon côté »

Le sort de la réforme des retraites est désormais entre les mains de François Bayrou. Après une semaine de négociations, les socialistes continuent de réclamer le gel du décalage de l’âge légal de départ avant de s’engager sur un accord de non-censure du gouvernement, mais la droite refuse d’en entendre parler. Les discussions avec le PS et l’exécutif pourraient se poursuivre mardi.

Le