Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.
Psychiatrie: « On va réinvestir dans un monde en grande difficulté » dit Macron
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron, en visite jeudi soir à Pessac, près de Bordeaux, lors d'un débat consacré aux femmes, a affirmé avoir demandé "une initiative de grande ampleur" pour la psychiatrie, "un monde en grande difficulté", avec l'objectif d'apporter une réponse "à l'automne".
"J'ai demandé à la ministre (de la Santé Agnès Buzyn, ndlr) de préparer une initiative d'ampleur", a indiqué le président de la République devant un auditoire exclusivement féminin, de quelque 400 participantes réunies dans un gymnase, où le président les a rejointes.
"On a sous-investi ce secteur depuis des décennies", a indiqué M. Macron en réponse à la question d'une psychiatre girondine sur l'accompagnement des psycho-traumatismes et les violences, avec, selon cette professionnelle de santé, des disparités géographiques.
"On va réinvestir, relancer des appels à projets. Je veux aussi qu'on puisse redonner une perspective à la pédo-psychiatrie et à la psychiatrie dans notre pays", a affirmé le président en reconnaissant que "le monde de la psychiatrie est aujourd'hui en grand difficulté", ajoutant qu'il y aurait "des investissements".
M. Macron, interpellé également sur la question des psychologues qui, contrairement aux psychiatres, ne sont pas reconnus par l'assurance-maladie, a admis que les "psychologues ne sont pas reconnus et ne font pas l'objet de remboursement", sauf dans des "conditions très encadrées".
"Dans le cadre d'une politique de prévention qui est la nôtre, cela aurait beaucoup de sens que ce soit remboursé, en tout cas qu'il y ait un accompagnement", a indiqué M. Macron.
Il a ajouté que l'objectif fixé était d'apporter à ces questions une réponse "pour l'automne" et qu'on "puisse reconstruire les bases d'une ambition" pour ce monde de la psychiatrie.
A la veille d'un débat à Bordeaux devant des élus de Gironde et de la région, le président avait également effectué une visite surprise et échangé avec plusieurs femmes, dont de nombreuses mères célibataires, dans un centre d'insertion professionnelle à Caudéran, quartier résidentiel bordelais, avant de se rendre à Pessac.