Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.
PS: Karine Berger attend « une réaction » après l’annonce de Le Drian
Par Public Sénat
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La députée PS Karine Berger a affirmé vendredi à l'AFP "attend(re) une réaction" du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, après la décision du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian de rallier Emmanuel Macron.
"J'attends une réaction", a dit la députée, qui avait déjà posé la question lundi lors du Bureau national du PS d'éventuelles sanctions contre les parlementaires ayant parrainé M. Macron.
"Depuis 24 heures, il n'y a plus d'abonné au numéro demandé, sur un événement qui met politiquement en porte-à-faux le PS, et qui remet en cause l'autorité du Premier ministre Bernard Cazeneuve", venu au bureau national lundi pour appeler les socialistes à la fidélité et à la loyauté vis-à-vis de leur candidat, a ironisé Mme Berger.
"Il ne fallait pas faire venir (Bernard) Cazeneuve pour qu'il soit contredit par des sous-ministres (Barbara Pompili et Thierry Braillard, NDLR), et par (Jean-Yves) Le Drian. On prend la parole pour condamner la position de Le Drian", a insisté la députée.
"L'hémorragie peut très bien être stoppée par un acte autoritaire. Cet acte n'a pas lieu (...) Imaginez l'inverse, que (Manuel) Valls soit candidat et que la gauche du parti parraine Jean-Luc Mélenchon: ils auraient été dégagés dans les deux heures qui ont suivi", a-t-elle assuré.
Le ministre de la Défense a annoncé vendredi dans Ouest-France son ralliement à Emmanuel Macron, précisant qu'il "reste au Parti socialiste" malgré tout.
"Si je dis +je reste au Parti socialiste+, c'est pour continuer à le vivifier, peut-être le construire autrement demain", a-t-il expliqué au quotidien régional.
Dès avant l'officialisation du ralliement de M. Le Drian, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis avait dit "regrette(r) profondément" la décision probable de M. Le Drian, tout en faisant preuve d'une certaine mansuétude.
"La décision de Jean-Yves Le Drian n’est pas un voyage sans retour", "il reviendra dans la famille socialiste", avait-il déclaré au Télégramme.