Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Primaire : Luc Carvounas appelle les ministres à choisir leur candidat
Par Public Sénat
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La campagne de Manuel Valls pour la primaire de la gauche a du mal à décoller. L’ancien Premier ministre n’a rassemblé que quelques 300 personnes lors d’un meeting à Clermont-Ferrand mardi, quand Emmanuel Macron en réunissait 2000 dans la même ville trois jours avant. Il a notamment dû reporter celui prévu à Rennes lundi, officiellement en raison de l’absence de Jean-Yves Le Drian. Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le sénateur PS Luc Carvounas, soutien de l’ancien premier ministre, refuse pourtant de parler d’une campagne en demi-teinte.
« La seule façon qu’on aura de juger si la campagne est bonne ou mauvaise, c’est le résultat » a-t-il affirmé. « Au vu de ce qui est en train de se dessiner, il est l’outsider, pas le favori. Mais si les meetings devaient être l’alpha et l’oméga d’un résultat, alors Bruno Le Maire n’aurait pas fait 2,4% et Nicolas Sarkozy n’aurait pas été éliminé dès le premier tour de la primaire (de la droite et du centre) ».
Mais dans le même temps, il demande aux ministres qui ne l’ont pas encore fait de se prononcer sur la primaire de la gauche et de sortir de l’ambiguïté. Un message adressé aux Hollandais Stéphane Le Foll et Ségolène Royal, qui ne se sont pas encore prononcés. « J’imagine que quand on fait partie de la trentaine de personnes qui dirigent la cinquième puissance du monde, on est quand même en droit d’attendre d’elles qu’elles nous disent quelle est leur ligne politique ». Plusieurs autres ministres, dont Bruno Le Roux, Myriam El-Khomri et Michel Sapin ont apporté leur soutien à Manuel Valls.
« C’est Martine Aubry qui disait « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ». Pour une fois on est d’accord, elle et moi » ajoute-t-il, alors que la maire de Lille n’a jamais caché ses profonds désaccords avec Manuel Valls.
Interrogé sur l’interview de Christiane Taubira accordée à l’hebdomadaire Le 1, dans laquelle l’ancienne Garde des Sceaux explique que « la gauche bute sur ses propres renoncements », Luc Carvounas y voit « une certaine amertume ». « Elle a quitté le gouvernement sur la déchéance de nationalité qui n’a même pas eu lieu. Elle veut peut-être régler quelques comptes ».