La candidate du parti radical de gauche à la présidentielle, Sylvia Pinel, a annoncé mercredi qu'après le retrait de François Hollande, son parti pourrait décider finalement de se soumettre à la primaire organisée par le PS.
"Aujourd'hui, le parti se réinterroge, se questionne, parce que la condition pour nous qui faisait que nous ne souhaitions pas participer à ces primaires a aujourd'hui disparu", a expliqué Mme Pinel sur le plateau de LCP, rappelant que le PRG estimait "anormal" que le chef de l'Etat ait à se plier à cet exercice.
Le comité national du parti, son parlement, qui réunit environ 500 personnes, doit se réunir le 14 décembre et débattre pour revenir éventuellement sur la décision de présenter une candidature autonome à la présidentielle, prise le 26 novembre dernier.
Deux options se présentent à lui, selon une source interne au PRG : le maintien de la candidature indépendante de Mme Pinel avec éventuel réexamen en fonction du vainqueur de la primaire le 29 janvier, ou la participation à la primaire, sous condition.
Estimant qu'"on ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé" à propos du renoncement de M. Hollande, l'ancienne ministre a appelé "d'autres, qui se sont lancés avant" que le président annonce sa décision, mais aussi "ceux qui ont partagé son bilan" à reconsidérer leur choix.
Citant le candidat d'En Marche ! Emmanuel Macron, celui d'Europe Ecologie-Les Verts, Yannick Jadot, mais aussi les deux anciens ministres engagés dans la primaire, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, elle leur a demandé de se poser "la question de savoir si le message digne et courageux du chef de l'Etat ne nous engage pas tous collectivement".
Rappelant sa "proximité" avec Manuel Valls, qui a cultivé de très bonnes relations avec le PRG pendant le quinquennat, Mme Pinel a par ailleurs souligné les "différences" qu'elle pouvait avoir avec lui "sur les libertés individuelles, les droits nouveaux mais aussi sur les questions économiques".