Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Primaire de la gauche: Vidéos, réactions, tweets: revivez le 1er tour
Par Public Sénat
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Premier tour de la primaire de la gauche: retrouvez tous les résultats, les réactions, les analyses en live
23h10. Lienemann : « En 1981, Mitterrand était extrêmement bas dans les sondages »
Marie-Noëlle Lienemann y croit encore. La sénatrice PS, qui a appelé à voter Hamon, rappelle que François Mitterrand n’était pas favori avant d’être élu. « C’est que des sondages. Vous savez, François Mitterrand, avant 1981, avant le 10 mai, ça devrait être en février, était extrêmement bas dans les sondages. Le Parti communiste était très élevé et Valéry Giscard d'Estaing était donné gagnant à tous les coups. Il faut s’en tenir aux dynamiques politiques en place ».
22h27. Christophe Borgel « satisfait » de la participation au premier tour
Le président du comité national d’organisation de la primaire Christophe Borgel n’a pas caché sa satisfaction quant au nombre de votants, qui s’établit pour l’instant à plus d’un million de votants. « Notre objectif était d’atteindre une participation entre 1.5 et 2 millions de votants, et je pense que nous y serons lorsque nous aurons fini la remontée des résultats » a-t-il déclaré.
« Cela s’est fait dans des conditions pas faciles de division de la gauche, et on n’a pas été aidé par les commentaires sur la primaire. On a aussi montré qu’on pouvait débattre à gauche et assumer des différences sans s’invectiver, et en privilégiant à la fin du débat le rassemblement ».
Pourtant, la participation reste bien en-dessous que lors de la primaire en 2011. Mais Christophe Borgel refuse de parler « d’échec » et trouve l’explication dans l’état actuel de la gauche. « En 2011, la gauche était dans une dynamique d’alternance, et aujourd’hui elle se présente divisée à la présidentielle. C’était d’ailleurs la raison même de cette primaire, c'est-à-dire comment construire une dynamique de rassemblement ».
Christophe Borgel espère une « confirmation » de la participation au second tour de la primaire afin d’impulser ce rassemblement.
« On a une participation qui correspond à celle que j’ai toujours annoncé comme étant notre objectif. On ne peut pas me reprocher, alors que j’ai annoncé la couleur bien avant les résultats, d’être satisfait » tient-il à ajouter.
21h55 : François de Rugy pose ses conditions à Valls et Hamon
François de Rugy souhaite savoir comment Manuel Valls et Benoît Hamon contribueront, en cas de victoire, « au rassemblement indispensable des progressistes au premier tour de l’élection présidentielle ».
Crédit de 3,81% et adepte « du parler vrai » comme il l’a répété plusieurs fois dans son discours, François de Rugy aurait aimé « obtenir un résultat plus important ». Il est néanmoins le premier « des petits candidats » devant Sylvia Pinel et Jean-Luc Bennahamias. « Ces 60 000 suffrages font qu’aucun candidat écologiste n’avait rassemblé autant de voix lors d’une primaire quelle qu’elle soit » s’est-il enorgueilli. Pour continuer à faire vivre son projet qu’il qualifie de « progrès par l’écologie », le député de Loire-Atlantique annonce qu’il rencontrera dès demain les deux finalistes de la primaire, Benoît Hamon et Manuel Valls. « A l’un et à l’autre, je demanderai quels points que j’ai portés dans cette campagne, ils sont prêts à intégrer à leurs programmes. Et je les interrogerai également sur les points de divergences que j’ai pu identifier dans les débats ces dernières semaines » a-t-il annoncé. En conclusion, François de Rugy souhaite savoir comment Manuel Valls et Benoît Hamon « entendent contribuer concrètement au rassemblement indispensable des progressistes au premier tour de l’élection présidentielle ». Une question qu’il ne sera pas le seul à se poser dans les prochains jours.
21h42: Manuel Valls : « Un choix très clair se présente à vous : le choix entre la défaite assurée et la victoire possible ».
L’ancien premier ministre est arrivé en deuxième position avec 31,6% des voix, derrière Benoît Hamon. Mais l’ancien premier ministre l’assure, ces scores peuvent s’inverser. « Pour le deuxième tour de la primaire, rien n’est écrit » a-t-il déclaré devant ses supporters.
« Heureux » de se retrouver face à Benoît Hamon, Manuel Valls s’est radicalement opposé au projet de son concurrent.
« Un choix très clair désormais se présente à vous : le choix entre la défaite assurée et la victoire possible. Le choix entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays ».
Manuel Valls s’est également fait le défenseur de la laïcité, de la lutte contre les inégalités et de la valeur travail. Ciblant sur ce dernier point Benoît Hamon et sa proposition phare d’instaurer un revenu universel. « Je ne crois pas à une fin du travail qu’il faudrait compenser par une nouvelle allocation, et je ne crois pas au revenu universel au coût exorbitant et impliquant d’augmenter massivement les impôts. Ce n’est pas ma conception du travail, de la dignité et de la redistribution ».
Prônant une « gauche forte, crédible, réformiste, courageuse et généreuse », Manuel Valls appelle les électeurs à voter massivement pour le second tour, estimant que « l’avenir du Parti socialiste est en jeu ».
« Vous avez le choix : accepter ou refuser la défaite annoncée ».
21h30 : Hamon veut « construire une nouvelle page de la gauche »
C’est le grand gagnant de la soirée. Benoît Hamon sort en tête du premier tour de la primaire et semble bien placé pour le second. « Vous avez placé un message clair d’espoir et de renouveau, exprimé le désir de construire une nouvelle page de la gauche et de la France » a lancé le candidat depuis son QG. Il a exprimé un « message d’amitié » à Arnaud Montebourg, qui a annoncé son choix de voter pour lui au deuxième tour. « Nous nous sommes parlés tout à l’heure ».
« Je veux dire à Manuel Valls que je suis très heureux, pour une semaine supplémentaire, de débattre avec lui. Son projet de société contre mon projet de société » a affirmé le candidat, qui en appelle à « en finir avec les vieilles recettes, la vieille politique ».
Le défenseur du revenu universel a placé sa candidature sous le signe de « la question sociale et écologique », « pas l’un contre l’autre, mais l’un et l’autre ». Pour Benoît Hamon, « la transition écologique est une priorité absolue ». Il maintient « le cap en faveur de la sortie du diesel, la réduction de la part de l’énergie nucléaire ». Sur les questions sociales, il s’agit de « changer le rapport de force ». Pour Benoît Hamon, ce soir, c’est « la première brique » de la reconstruction de la gauche.
Premier tour: les réactions sur Twitter
Benoît Hamon est en tête du premier tour de la primaire avec plus de 35% des voix, suivi de Manuel Valls à 30%. Sur Twitter, des écologistes se félicitent de l’avance de l’ancien ministre de l’Education. A droite, on y voit une victoire pour…. Emmanuel Macron.
Le vainqueur, dimanche prochain, arrivera-t-il à rassembler son camp ? C’est évidement l’enjeu de chaque primaire et alors que les noms des deux finalistes sont connus, les félicitations et encouragements de chaque camp affluent sur Twitter. Les propositions en faveur de l’écologie de Benoît Hamon lui valent le soutien de plusieurs cadres d’EELV.
Chez certains élus Républicains, c’est le nom d’Emmanuel Macron qui est associé à celui de l’ancien ministre de l’Education.
La sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, qui a, un temps, songé à se présenter à la primaire, appelle à voter Benoît Hamon. Proche des frondeurs, elle avait jusqu’à ce soir refusé de trancher publiquement entre un soutien à Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.
Pour les perdants de la soirée, Gilles Boyer, directeur de campagne d’Alain Juppé lors de la primaire de droite, a une note d’humour.
Jean-Luc Mélenchon semble visiblement peu goûter ce dimanche politique essentiellement consacré au parti socialiste dans les médias.
Enfin, le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb très proche d’Emmanuel Macron qui a annoncé cette semaine sa non-participation à la primaire, parle football comme « évènement de la soirée ».
21h22: Vincent peillon souhaite « une forte mobilisation » dimanche prochain, sans donner de consigne de vote
Arrivé en quatrième position de la primaire de la gauche avec 6,5% des votes, Vincent Peillon n’a pas de donné de consignes de vote pour le second tour, mais a appelé les électeurs de gauche à venir plus nombreux pour le second tour le 29 janvier prochain. « La participation a été, il faut dire les choses, moyenne, en-deçà de ce qu’on attendait. Il faut qu’elle soit plus forte la semaine prochaine pour permettre au candidat du parti socialiste d’être le plus fort possible dans le travail qui sera le sien, notamment de rassembler les gauches ».
Un rassemblement qu’il considère comme un « talisman de la gauche » pour que cette dernière puisse se qualifier au second tour de la présidentielle, et éviter un second tour entre François Fillon et Marine Le Pen.
21h : Sylvia Pinel appelle à voter Manuel Valls
La candidate du Parti radical de gauche (PRG), Sylvia Pinel (2,1%), appelle à soutenir Manuel Valls pour le second tour de la primaire. « Je proposerai (…) de soutenir Manuel Valls qui est le plus proche de mes convictions, notamment la défense des valeurs de la République » a-t-elle affirmé. « Il est le seul en mesure de faire gagner la gauche ».
Sylvia Pinel a voulu « porter des valeurs de centre-gauche, républicaines, laïques et fondamentalement européennes », une candidature placée « sous le signe de l’égalité femme-homme » et « du réalisme économique ».
20h55 : Arnaud Montebourg : « Dimanche prochain je voterai Benoît Hamon »
Arrivé derrière Benoît Hamon et Manuel Valls lors de la primaire de la gauche avec 18,7% des voix sur les 3090 premiers bureaux de vote dépouillés, Arnaud Montebourg a annoncé son soutien à Benoît Hamon.
« Avec Benoît Hamon, nous avons combattu ensemble dans le gouvernement les politiques sociales, libérales aujourd’hui désavouées par les électeurs de la primaire » a-t-il affirmé.
« Dimanche prochain je voterai Benoît Hamon et je vous invite à faire de même. Il s’agit d’un impératif de rassemblement pour l’avenir de la gauche et de la France ».
Arnaud Montebourg a également fustigé dans son discours Manuel Valls et François Hollande. « Les électeurs ont massivement et sérieusement condamné le quinquennat en refusant de donner à ceux qui ont mené les politiques d’austérité et de dérives, le soutien qu’ils réclamaient ».
20h40: Hamon et Valls qualifiés pour le second tour
Primaire : Hamon (35,21%) et Valls (31,56%) qualifiés au second tour
Le patron de la primaire de gauche, Thomas Clay s’est d’abord félicité de la participation à ce premier tour de la primaire qui se situe entre 1,5 et 2 millions. « Plus proche des 2 millions » a tenu à préciser ce professeur de droit avant d’ajouter qu’ « aucun réel problème sinon des incidents marginaux » n’ont émaillé ce scrutin.
Sur 3030 bureaux dépouillés, soit plus d’un tiers, c’est Benoît Hamon qui confirme sa bonne dynamique en étant en tête avec 35,21% , suivi de Manuel Valls 31,56%. Arnaud Montebourg est le grand perdant avec 18,70%, à peine plus que son score à la primaire de 2011. L’ancien ministre de l’Education, Vincent Peillon n’aura pas réussi à imprimer sa marque sur la campagne avec un petit score de 6,48%. Suivent, l’écologiste François de Rugy (3,49%), la présidente du parti Radical de Gauche, Sylvia Pinel (2,1%) et Jean Luc Bennahamias président du Front Démocrate (1,6%).
Les résultats seront affinés dans la soirée au fur et à mesure des dépouillements.
20h05: Jean-Christophe Cambadélis : « Nous avons réussi le premier tour de la primaire »
« Un grand merci ». C’est le premier message qu’a voulu adresser le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis aux votants du premier tour de la primaire de la gauche. Selon les premières estimations, plus d’un million de Français ont fait le déplacement, mais ils sont moins nombreux que lors de la primaire de 2011.
« Vous êtes venus malgré une campagne incroyable, inlassable contre le scrutin. Vous êtes venus malgré l’idée distillée que c’était inutile. Vous êtes venus malgré les discours des concurrents pour vous dire que la solution c’était eux, et pas la Belle alliance ». Des propos visant Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, qui ont refusé de participer à cette primaire.
Le premier secrétaire du PS remercie également les « 150 000 non-adhérents qui ont décidé d’aller plus loin en se déclarant partenaires de la Belle alliance populaire ».
« Nous avons réussi ce premier tour de la primaire, les résultats seront annoncés par la Haute Autorité, mais ils sont dans l’épure que nous nous sommes fixés » annonce-t-il fièrement.
Jean-Christophe Cambadélis affirme que cette primaire « tiendra la gauche debout », et créera un nouvel alliage pour la présidentielle. « La France doute, les Français regardent, ils n’ont pas fait leur choix » affirme-t-il, invitant « tous et toutes » à venir voter pour le second tour dimanche prochain.
Premier tour de la primaire de la gauche: retrouvez tous les résultats, les réactions, les analyses en live