Onze candidats disputeront le premier tour de l'élection présidentielle le 23 avril, a annoncé samedi le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, après validation de la liste complète des parrainages.
Trois candidats - Philippe Poutou, Jean Lassalle et Jacques Cheminade - se sont qualifiés in extremis et rejoignent sur la liste les huit premiers candidats à avoir recueilli 500 signatures: François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, Marine Le Pen et François Asselineau.
Vendredi à 18H00, s'est achevée la course aux parrainages et en même temps la période de dépôt des candidatures. Les dossiers des onze candidats ont été validés, la répartition des "parrains" respectant notamment des critères de diversité géographique. Ces parrainages sont complétés par une déclaration de candidature ainsi qu'une déclaration de patrimoine.
Parmi un vivier d'environ 42.000 élus, le candidat de droite François Fillon avait mardi, lors du dernier décompte, obtenu 2.953 signatures, profitant malgré ses démêlés judiciaires du solide réseau de soutien des Républicains.
Derrière venaient le socialiste Benoît Hamon (1.717), l'ex-ministre de l'Economie Emmanuel Macron (1.548), le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (672), le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon (666), Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière (623) et la présidente du Front national Marine Le Pen (618).
Trois autres espéraient se qualifier in extremis, à l'issue d'une difficile campagne de terrain, souvent auprès de maires de petites communes rurales: Jacques Cheminade, déjà candidat en 1995 et 2012 avec un résultat symbolique, Jean Lassalle, député centriste non-inscrit des Pyrénées-Atlantiques et Philippe Poutou, qui porte le flambeau du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). Ils ont finalement réussi leur pari.
En vertu d'une loi d'avril 2016 sur la transparence, les parrainages, pour être retenus, devaient parvenir au Conseil constitutionnel par voie postale uniquement.
La liste des parrains est désormais publiée intégralement, un manque de confidentialité vu d'un mauvais oeil par les "petits" candidats qui n'ont cessé de dénoncer des "pressions" exercées sur les maires ruraux par les grands partis.