C’est une question deux en un à laquelle a répondu le chef de l’Etat à la fin de sa conférence de presse sur la présidence française de l’UE au premier semestre 2022. Fermer les discothèques sera-t-il suffisant pour enrailler la cinquième vague ? Et serez-vous candidat à votre réélection ?
Fermeture des discothèques : « Je ne sais pas vous dire si c’est suffisant en tout cas c’était nécessaire »
« Pour la première fois dans notre histoire, nous avons une question alliant la candidature à la présidentielle et les discothèques. Ce qui est peut-être une invitation à la fête et une source de promesse. Je veux le prendre comme ça », a d’abord réagi Emmanuel Macron provoquant les rires de l’assistance.
Plus sérieusement, le chef de l’Etat a remercié tous les professionnels « à qui on a demandé un effort. « J’ai croisé ces derniers jours plusieurs responsables de discothèques qui se sont sentis stigmatisés par cette mesure alors qu’ils ont parfaitement respecté les règles du jeu », a-t-il reconnu.
« Est-ce que dans les prochains jours, il faudra adapter cette stratégie, je ne saurais pas vous le dire aujourd’hui […] ce qu’on regarde beaucoup, ce sont les chiffres d’hospitalisations et de soins critiques […] Je ne sais pas vous dire si c’est suffisant en tout cas c’était nécessaire au vu des informations qui étaient les nôtres et qui étaient proportionnées », a-t-il jugé.
« La controverse, c’est l’esprit français. Mais la haine, c’est la haine de la France »
Quant à la seconde question, elle est en ce moment « obsessionnelle », pour le chef de l’Etat. « Mais je le prends comme un signe d’affection ? Un désir caché, presque un appel », a-t-il ajouté. S’il n’a pas répondu à cette question, le Président en a profité pour glisser un message. « Quand les vents mauvais reviennent et se lèvent, il est légitime qu’il y ait des choix démocratiques et que toutes les voix s’expriment. Mais le rôle de nos institutions est de tenir le pays là où il doit être. Ne rien céder racisme, ni à l’antisémitisme, ni à une remise en cause de nos valeurs, ni à une manipulation de notre histoire. C’est à nos institutions de le faire avec calme et autorité ».
En conclusion, le chef de l’Etat ajoute. « La controverse, c’est l’esprit français. Mais la haine, c’est la haine de la France. Et le rôle d’un président de la République, c’est d’éviter cela ». De quoi avoir une vague idée de la tonalité de sa campagne, quand Emmanuel Macron sera officiellement candidat.
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