Emmanuel Macron élargit le nombre de ses soutiens au Parlement. Dernier renfort, loin d’être anecdotique : celui de la sénatrice Françoise Gatel (Union centriste). Avec d’autres élus de Bretagne, l’ancienne maire de Châteaugiron a annoncé dans un communiqué ce 8 mars qu’elle soutiendrait Emmanuel Macron pour cette élection présidentielle. « L’élection présidentielle se déroule dans un contexte international inédit et grave. En responsabilité et conscience, convaincus qu’un monde dangereux nécessite stabilité, courage, expérience, nous, élus centristes, faisons le choix de soutenir Emmanuel Macron », a-t-elle expliqué. Selon elle, « l’heure est à la responsabilité et à l’union des démocrates pour bâtir une France forte dans une Europe puissante ».
Françoise Gatel a une place importante au Sénat, puisqu’elle occupe depuis octobre 2020 la présidence de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation. Cette interface avec les élus locaux est centrale dans une chambre parlementaire, dont l’une des missions est de les représenter. Vice-présidente de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), la position de Françoise Gatel tranche avec celle du parti. Le 22 janvier, le conseil national du petit parti de centre droit avait décidé, par 96,73 %, de soutenir officiellement la candidate LR Valérie Pécresse.
Ce soutien ne fait pas l’unanimité, et certains comme le sénateur Olivier Cadic, autre soutien déclaré d’Emmanuel Macron, mettait en doute le processus. « Il n’y a pas eu de débat avant sur le soutien à Pécresse. Tout était organisé pour arriver à ce résultat-là », avait-il déclaré à Public Sénat fin février.
Parmi les autres centristes ayant signé le communiqué, se trouvent également le sénateur Union centriste Jacques Le Nay (Morbihan), Fabrice Loher, maire UDI de Lorient, ou encore l’ancien député d’Ille-et-Vilaine Philippe Rouault.