L'économiste Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie, et la journaliste Laurence Haïm vont rejoindre l'équipe d'Emmanuel Macron, a-t-on appris mercredi auprès d'En marche!, confirmant des informations de presse.
"Je rejoins Emmanuel Macron. Le Conseil des ministres va mettre fin ce matin à mes fonctions" à la tête de France Stratégie, organisme de réflexion placé auprès du Premier ministre, a indiqué l'économiste de 65 ans à l'AFP. Interrogé sur son rôle auprès du candidat d'En Marche!, M. Pisani-Ferry a dit être chargé de "finaliser" son projet présidentiel.
Laurence Haïm, 50 ans, correspondante pour la presse française aux États-Unis depuis 25 ans, rejoint de son côté l'équipe des porte-parole coordonnée par Benjamin Griveaux, selon En marche! C'est elle qui a souhaité mettre fin à sa collaboration avec iTELE pour travailler pour le mouvement, a-t-on précisé.
En tant que "directeur du pôle programmes et idées", M. Pisani-Ferry animera les groupes d'experts qui travaillent pour le mouvement depuis plusieurs mois, alors que l'ensemble du "plan de transformation" de M. Macron et son cadrage budgétaire doivent être annoncés "courant février", selon En marche!.
"À la tête du Conseil d'analyse économique, du think tank Bruegel ou de France Stratégie, j'ai toujours pris soin de séparer activité professionnelle et engagement personnel", écrit dans une lettre rendue publique M. Pisani-Ferry, se disant attaché à "une déontologie stricte".
La journaliste Laurence Haïm à New York le 29 juin 2009.
AFP/Archives
"Mais si mon identité professionnelle est celle d'un expert et d'un enseignant je suis aussi, comme chaque Français, un citoyen. C'est en tant que tel que je choisis aujourd'hui de m'engager aux côtés d'Emmanuel Macron", ajoute l'économiste, fils du ministre Edgard Pisani et arrière petit-neveu de Jules Ferry, père de l'école gratuite et obligatoire.
M. Pisani-Ferry motive son choix par deux raisons. "La première est que nous ne vivons pas des temps ordinaires", explique-t-il, évoquant "des mutations économiques et sociales accélérées", avec une montée "des extrêmes" qui le pousse à ne pas vouloir se cantonner à un rôle "d'observateur".
"La seconde raison est que l'ambition transformatrice que porte Emmanuel Macron m'apparaît à la hauteur des défis auxquels nous sommes confrontés. Sur l'économie, la société ou l'Europe, je partage son analyse et l'orientation de son projet", précise-t-il.
Jean Pisani-Ferry avait été nommé en mai 2013 à la tête de France Stratégie, qui a succédé cette même année au Commissariat général du Plan. Il avait été auparavant conseiller à Bercy auprès des ministres Dominique Strauss-Kahn et Christian Sautter.
Il avait également été président délégué du Conseil d'analyse économique (CAE) et expert pour la Commission européenne.
Autre recrue récente : l'ancien président de TNS Sofres, Denis Delmas. L'ancien sondeur, devenu "business angel" (investisseur), éclairera En marche! en matière d'opinion.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier revient sur les moyens de financer une augmentation du budget de la défense. Cette dernière plaide pour un recours à l’impôt plutôt qu’à une réduction des dépenses sociales.
Alors que la droite et Renaissance n’ont pas officiellement désigné de prétendant à la mairie de Paris, le sénateur LR de Paris Francis Szpiner a déclaré sa candidature ce jeudi. Incertains sur le cas Rachida Dati, sur les relations avec le camp présidentiel et même sur le mode de scrutin, la droite parisienne temporise à un an du scrutin.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».
La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.