La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Présidentielle: Jadot accuse Macron de créer “un couple maudit” avec Le Pen
Par Public Sénat
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Le député européen EELV Yannick Jadot a accusé dimanche le président Emmanuel Macron "d'organiser la victoire" de Marine Le Pen à la présidentielle de 2022 en construisant "un couple maudit" avec la cheffe du Rassemblement national.
"Emmanuel Macron, aujourd'hui, ne fait pas que souffler sur les braises: il est en train de mettre le feu à notre société", a déploré M. Jadot sur LCI. Pour lui, en orchestrant "un duel" avec Marine Le Pen, M. Macron "est en train d'organiser la victoire" de la cheffe d'extrême droite.
"Il reprend ses thèmes et il précarise la société" et "continue à participer des fractures sociales et territoriales de notre pays", "ça, c'est faire monter Marine Le Pen à 100%" pour 2022, a dénoncé le député écologiste.
"Emmanuel Macron cherche au fond à reprendre les sujets de Marine Le Pen et parfois potentiellement ses propositions pour essayer de construire un duel, un couple maudit pour la prochaine présidentielle", a-t-il encore dénoncé.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen recueillent chacun 27 à 28% d'intentions de vote au premier tour pour l'élection présidentielle de 2022, loin devant les autres candidats dont Yannick Jadot (entre 7,5 et 9%), selon un sondage Ifop pour le JDD paru dimanche.
Au deuxième tour, le président l'emporterait par 55% (-2 points par rapport à mai), contre 45% pour Marine Le Pen. Emmanuel Macron l'avait emporté en mai 2017 par 66,1% des voix contre 33,9% pour sa rivale.
Interrogé sur l'entretien controversé d'Emmanuel Macron accordé au journal très conservateur Valeurs Actuelles, Yannick Jadot a estimé qu'avec cette interview, le président ne s'adressait pas "aux classes populaires" mais "à une toute petite minorité de la frange bourgeoise la plus réactionnaire de notre pays".
"Simplement, la faute majeure qu'il fait c'est que son mandat, ce doit être apaiser, réconcilier, porter un projet qui nous emmène tous". Or, considère le député écologiste, il "revient sur le pire de ce que dit la droite".