Président, Fillon fixerait une feuille de route de 3 ans à ses ministres

Président, Fillon fixerait une feuille de route de 3 ans à ses ministres

Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon prévoit de fixer une "feuille de route" de trois ans à ses ministres...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon prévoit de fixer une "feuille de route" de trois ans à ses ministres s'il entre à l'Elysée, se laissant la possibilité de "changer d'équipe gouvernementale" si les objectifs ne sont pas "atteints".

"Je fixerai à chaque membre du gouvernement une feuille de route pour trois ans. Il faut pouvoir, au bout de trois ans, vérifier que les objectifs ont été atteints et, le cas échéant, changer d'équipe gouvernementale", explique M. Fillon dans un entretien au Journal du Dimanche.

Celui qui fut durant cinq ans le chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy, qui l'a traité de "collaborateur", assure que sous son quinquennat, le "Premier ministre ne sera ni un président bis ni un collaborateur. Il faut lui laisser l'autonomie suffisante si on veut qu'il soit efficace, responsable et qu'on puisse lui demander des comptes".

Il faut "un Premier minisre qui gouverne", ajoute-t-il, sans révéler s'il réserve ce poste à François Baroin, alors qu'au début du mois il avait estimé qu'il pourrait constituer "un très bon choix".

"Désigner un Premier ministre voire une partie du gouvernement avant le premier tour - comme je voulais le faire initialement -, ce serait donner le sentiment aux Français d'une forme d'arrogance", fait-il valoir.

Interrogé sur la composition de son équipe gouvernementale, M. Fillon affirme vouloir rassembler "tout le monde", sans exclure de faire appel à certains qui l'ont "lâché" en raison des affaires d'emplois fictifs présumés dans sa famille qui lui ont valu une mise en examen.

"On ne peut pas gouverner avec de la rancoeur. Il faut faire table du passé", assure-t-il.

Pour ce qui est du partage des rôles à la tête de l'exécutif, "c'est au Premier ministre de tenir la famille", c'est à dire la majorité.

Quant à l'hôte de l'Elysée, selon M. Fillon "les tensions très fortes dans la société française justifient que le président soit concentré sur la défense des institutions et la reconstruction de l'unité nationale", ainsi que sur "sa fonction de protection des Français", vu "les dangers de la situation internationale".

"Le jour où il est élu, le chef de l'Etat doit rompre les liens avec son parti. Je ne serai pas un président qui conduira des opérations partisanes, qui recevra des visiteurs du soir, qui dirigera en sous-main le parti", promet encore le député de Paris.

Dans la même thématique

Président, Fillon fixerait une feuille de route de 3 ans à ses ministres
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Président, Fillon fixerait une feuille de route de 3 ans à ses ministres
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le

Président, Fillon fixerait une feuille de route de 3 ans à ses ministres
3min

Politique

Ukraine : « Avez-vous vraiment plus peur de taxer les riches que de laisser Poutine gagner ? », demande Mélanie Vogel

Lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis que la hausse des dépenses militaires se ferait sans augmentation d’impôts. « On ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites », dénonce la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui demande une contribution des plus riches à l’effort de guerre.

Le