Pour son projet, LR veut « libérer, rassembler, protéger »

Pour son projet, LR veut « libérer, rassembler, protéger »

Les LR présentent leur projet ce samedi, à l’occasion de l’université d’été des jeunes LR. Le député Olivier Marleix et la sénatrice Christine Lavarde ont été chargés de l’élaborer. Le parti a notamment travaillé avec les think tanks Fondation Concorde, l’Institut Molinari, l’Ifrap ou la Fondapol.
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Chez LR, on a des candidats, mais est-ce qu’on a des idées ? Si les débats se concentrent ces derniers mois sur le risque de division et la bataille entre pro et anti primaire, débat relancé en cette rentrée (lire ici), le parti a quand même planché sur le fond. Ce week-end, l’université d’été des jeunes LR sera l’occasion de dévoiler le projet pour la présidentielle. Des travaux encadrés par le député Olivier Marleix et la sénatrice Christine Lavarde. Cette dernière a été nommée cet été à l’élaboration du projet, aux côtés du député de l’Eure-et-Loir.

« Corpus programmatique pour le candidat désigné »

« C’est un projet qui s’articule autour de trois idées : libérer, rassembler, protéger », explique Christine Lavarde, « ce sont des propositions qui feront l’objet de discussions en vue d’être validées par le Congrès. Ensuite, ce sera le corpus programmatique pour le candidat désigné ». Bref, une base qui pourra être complétée par le ou la candidate. « Chaque candidat a la liberté de présenter son projet. Mais il est bien évident que Les Républicains se tourneront vers celui qui le reprendra le plus », prévient, dans un entretien au Figaro ce vendredi, Christian Jacob, président des LR, qui ajoute : « Tout ce travail n’a pas été fait sur un coin de table, il est le fruit de débats soumis au vote des militants ».

Ce projet, dont les détails seront dévoilés samedi après-midi, s’appuie sur 12 travaux thématiques, réalisés pendant l’année. « Un travail de synthèse » a été réalisé cet été, explique la sénatrice LR des Hauts-de-Seine. « On a organisé plus de 200 réunions pour construire un projet d’alternance en réunissant élus locaux, parlementaires, experts, représentants de la société civile. Toutes les propositions ont été votées par les militants », ajoute de son côté Christian Jacob, président des LR.

« On sait que ça tourne, que le programme est équilibré »

Sans avoir « les calculateurs de Bercy », les deux responsables du projet ont « fait un bouclage macroéconomique ». C’est-à-dire que le projet se voudra sérieux et réaliste sur le plan budgétaire. Pour les LR, qui attaquent Emmanuel Macron sur la dette, c’est un point de crédibilité essentiel. « On sait que ça tourne, que le programme est équilibré. On s’est beaucoup appuyé sur des travaux pour ça », explique Christine Lavarde, qui confie que « la Fondation Concorde, l’Institut Molinari, l’Ifrap » ou encore « la Fondapol » ont travaillé avec le parti LR pour calibrer ce projet sur le plan économique. Autrement dit, des think tanks d’obédience clairement libérale. Pas étonnant de la part de la droite.

Sans surprise, il faudra notamment s’attendre à « une rationalisation des missions confiées aux services publics », soutient la sénatrice. Mais pas seulement. « La crise a révélé un centralisme étatique sans vision stratégique et une perte de souveraineté de la France en matière sanitaire, industrielle et alimentaire, avec un État trop lourd là où il devrait être souple et trop faible là où il devrait être fort. D’où notre triptyque. Il faut un État qui protège ses citoyens et restaure la souveraineté de la France », explique de son côté Christian Jacob. Il continue : « Il faut libérer les entreprises sur les excès de fiscalité, de normes, d’impôts, et favoriser le travail, l’intéressement et la participation. Enfin, il faut rassembler, favoriser l’insertion des jeunes dans le monde du travail en facilitant l’apprentissage dès 14 ans, rebâtir l’école de la République, faire de l’apprentissage du français une grande cause nationale. Il faut reconstruire une vraie politique familiale, transmettre notre mode de vie et les valeurs de la République ». Tout un programme.

Dans la même thématique

Pour son projet, LR veut « libérer, rassembler, protéger »
3min

Politique

Retraites : « Il y a de la démagogie chez ceux qui expliquent que l’on peut aussi revenir sur la réforme Touraine », alerte Bernard Jomier

Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the french senate
6min

Politique

Budget : les sénateurs écologistes accusent la majorité du Sénat de « lâcher les collectivités »

Alors que la majorité sénatoriale veut réduire l’effort demandé aux collectivités de 5 à 2 milliards d’euros dans le budget, c’est encore trop, aux yeux du groupe écologiste du Sénat. « Il y a un changement de pied de la majorité sénatoriale », pointe le sénateur Thomas Dossus. Avec le groupe PS et communiste, ils vont présenter onze amendements identiques « pour faire front commun ».

Le

Pour son projet, LR veut « libérer, rassembler, protéger »
2min

Politique

Retrait de la plainte de Noël Le Graët : « une décision sage et prudente » réagit Amelie Oudéa-Castera

A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.

Le

G7 summit in Borgo Egnazia
6min

Politique

Nomination des commissaires européens : « On constate qu’Ursula von der Leyen ne peut pas se passer du soutien de Giorgia Meloni », note un spécialiste des partis européens 

La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.

Le