Pour le communiste Fabien Roussel, « la bataille contre le CETA n’est pas terminée »

Pour le communiste Fabien Roussel, « la bataille contre le CETA n’est pas terminée »

Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a appelé, samedi à Aix-en-Provence, à poursuivre "la bataille" contre le traité de...
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Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a appelé, samedi à Aix-en-Provence, à poursuivre "la bataille" contre le traité de libre-échange du CETA avant de dénoncer le coup de "com'" d'Emmanuel Macron sur le projet d'accord avec le Mercosur.

"La bataille contre le CETA, ce n'est pas terminé, contrairement à ce qui a été dit et contrairement au vote de la majorité En Marche à l'Assemblée nationale", a déclaré Fabien Roussel, au cours de son allocution aux universités d'été du parti communiste français qui se tiennent jusqu'à dimanche.

La mobilisation contre "ce traité anti-climat", dont la ratification a été approuvée par les députés LREM le 23 juillet, doit se poursuivre "avec tous les moyens qu'il faut" en vue du prochain vote au Sénat, a-t-il ajouté.

Le texte, qui supprime notamment les droits de douanes sur 98% des produits échangés entre l'UE et le Canada, a fédéré contre lui diverses oppositions: de nombreux députés "Marcheurs" ont ainsi vu leur permanence parlementaire dégradée cet été par des agriculteurs, des militants écologistes ou des "gilets jaunes".

"Je comprends les agriculteurs en colère qui sont allés déverser un peu de purin devant les permanences (...) C'est loin d'être une agression terroriste, franchement, ils vont pas assez à la ferme ceux qui disent ça", a lancé le leader communiste et député du Nord.

"Ce gouvernement ne peut pas tenir deux langages là-dessus: défendre les circuits courts d'un côté et, de l'autre côté, voter des traités de libre-échange avec des pays qui pratiquent l'agriculture intensive à 10.000 km de chez nous: ça c'est pas possible, c'est de l'hypocrisie", a-t-il tancé.

M. Roussel a également pointé les tractations autour du Mercosur, autre accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Brésil de Jair Bolsonaro. Emmanuel Macron a accusé vendredi son homologue brésilien d'avoir "menti" sur ses engagements envers le climat, annonçant que la France s'opposait à ce traité controversé à l'heure de la multiplication des feux de forêt en Amazonie.

"Quand le père Macron donne son accord au traité du Mercosur, le 29 juin dernier à Osaka lors du G20, il sait très bien ce qu'il fait et avec qui il le fait. Et donc ce qu'il nous fait aujourd'hui, c'est de la com'", a jugé M. Roussel, estimant que "la crédibilité" du président dépendait de la non-ratification du Mercosur comme du CETA.

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