Pour Jean-Luc Mano, « si Marine Le Pen veut se chiraquiser, Emmanuel Macron va sur le terrain pour ne pas se balladuriser »

Pour Jean-Luc Mano, « si Marine Le Pen veut se chiraquiser, Emmanuel Macron va sur le terrain pour ne pas se balladuriser »

Fini le président-candidat muré dans ses fonctions, et loin du ring de la campagne. Pendant cette première semaine post-premier tour, Emmanuel Macron est redescendu dans l’arène. Cette technique sera-t-elle la bonne pour l’emporter sur sa rivale d’extrême droite ? Et surtout suffisante pour incarner une forme de rupture avec une image jugée un peu « hautaine » ? Cette semaine dans « Et maintenant 2022 ! », Steve Jourdin et ses invités comparent les stratégies empruntées par le candidat Macron et par Marine le Pen dans cette campagne de l’entre-deux-tours de la présidentielle.
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Dans cette deuxième phrase de la campagne, Emmanuel Macron applique une logique de communication « assez simple » pour Jean-Luc Mano : « C’est avec des civils qu’on fait des militaires », et donc au second tour d’une élection présidentielle, il faut pour l’emporter aller chercher ceux qui n’ont pas voté pour vous au premier tour.


Macron doit montrer qu’il va chercher chaque électeur « avec les dents »

Déplacement à Denain, dans le Nord sur les terres de Marine Le Pen en début de semaine, puis dans l’Est de la France avec un meeting à Strasbourg et enfin visite à Edouard Philippe au Havre, Emmanuel Macron est désormais sur le terrain, à la rencontre des Français. Montrer que l’on va chercher chaque voix où elle se trouve « avec les dents » est une stratégie payante, analyse le communicant. Un moyen de couper l’herbe sous le pied de sa concurrente.

Dans cette seconde phase de la campagne, analyse Jean-Luc Mano « Marine Le Pen cherche en termes d’image à se chiraquiser, taper sur le cul des vaches, être bien avec tout le monde, être la candidate du peuple. Le danger pour Emmanuel Macron, poursuit-il, aurait été de se balladuriser, et donc d’avoir une image plus hautaine, plus loin du peuple ».

« Bains de foule, rencontre avec des électeurs permet immanquablement au président sortant de corriger cela », affirme Jean-Luc Mano. D’autant, complète Julie Graziani qu’il « a toujours été à l’aise dans les deux registres : maîtriser les dossiers et échanger, se confronter aux Français comme le Grand Débat à la suite du mouvement des Gilets Jaunes » l’a montré.


Retrouvez l’intégralité de l’émission « Et maintenant 2022 ! » ici.

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