François Bayrou, président du MoDem, demande dimanche à Emmanuel Macron d'être un "président juste" et prône le développement de la participation des salariés dans l'entreprise et une hausse de la rémunération des heures supplémentaires.
Interrogé dans Le Parisien sur l'étiquette de "président des riches" qui colle à Emmanuel Macron, le maire de Pau juge que le chef de l'Etat pourra s'en défaire "en étant à la fois le président entraînant, inspirant et le président juste, garant de la justice dans la société".
Selon lui, "il y a eu beaucoup d'avancées" depuis l'élection de M. Macron, dont la hausse du minimum vieillesse ou la suppression progressive de la taxe d’habitation. "Mais elles n'ont pas été mises en valeur dans le cadre d'un projet social assumé et cohérent. Ce qui a percuté, c'est l'autre volet, l'ISF et la baisse inopportune de l'APL", regrette l'ex-ministre de la Justice.
Dans l'immédiat, il préconise la développement de la participation des salariés dans les entreprises et la hausse de la rémunération des heures supplémentaires. "Ces deux décisions iront dans le sens de la reconnaissance et de l’autonomie", estime-t-il.
Dans le Journal du dimanche, la députée LREM, Brigitte Bourguignon a elle appelé à "faire plus, et plus vite, pour ceux qui ont moins".
Interrogé dans l'émission Questions politiques France inter/France télévisions/Le Monde, le président de l'Assemblée, François de Rugy, qui "assume pleinement la baisse de l'ISF" a estimé "injuste" de présenter Emmanuel Macron comme le président des riches.
"C'est le président de la relance économique, de la réussite économique", a-t-il défendu.
M. de Rugy a reconnu qu'il "faut faire preuve de persévérance sur le pouvoir d'achat", sans mentionner de nouvelles mesures en dehors de la baisse des cotisations salariales et de la suppression de la taxe d'habitation.