Pour Bas, soit Benalla ment, soit il protège un « comparse »

Pour Bas, soit Benalla ment, soit il protège un « comparse »

Le président de la commission d'enquête sénatoriale Philippe Bas a estimé mardi qu'Alexandre Benalla a menti ou qu'il protège "un...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le président de la commission d'enquête sénatoriale Philippe Bas a estimé mardi qu'Alexandre Benalla a menti ou qu'il protège "un comparse" à propos des passeports diplomatiques qui lui auraient été, assure-t-il, restitués.

"Maintenant on va faire un gros travail qui consiste à voir les invraisemblances, les incohérences et les éventuels mensonges", a expliqué sur Cnews le sénateur LR, au lendemain de l'audition de l'ancien chargé de mission de l'Elysée.

"Il nous dit: +on m'a rendu les passeports+. Qui vous a rendu les passeports? Il nous dit: +je ne veux pas vous le dire car c'est couvert par la justice+ alors que ça n'est pas le cas. On se demande s'il refuse de dénoncer un comparse, si au contraire il ne peut pas le dire parce qu'il ment", a analysé M. Bas, qui juge que "les prétextes qu'il a utilisés pour ne pas répondre ne sont pas valides".

"Il y a plusieurs hypothèses: soit il ment et les passeports diplomatiques, il les avait depuis le début et ils n'ont pas fait cet aller-retour à l'Élysée, soit effectivement il protège quelqu'un, soit il y a de sa part la volonté de nous égarer", a-t-il détaillé.

Alexandre Benalla a disposé de deux passeports diplomatiques. Il a affirmé lundi n'avoir pas menti aux sénateurs lors de sa première audition le 19 septembre lorsqu'il leur a dit que ses passeports diplomatiques étaient à l'Elysée.

"J'ai restitué mes passeports, les clés de mon bureau, le badge d'accès à l'Élysée" fin août 2018, affirme M. Benalla. "Ces passeports m'ont été rendus à nouveau alors que j'avais été contacté par un membre de l'Élysée, un personnel salarié de l'Élysée, début octobre 2018", a-t-il expliqué.

"Quelqu'un qui a un passeport diplomatique en raison des fonctions qu'il exerçait à l'Élysée, il devait le rendre et les autorités françaises le laissent s'en servir, hé bien, je dis qu'il y a là une défaillance dans le fonctionnement de l'État", a accusé M. Bas.

"L'affaire Benalla aurait pu ne jamais exister, il eût fallu pour cela que M. Benalla fût licencié dès le 2 mai dernier, qu'il restitue tous les attributs de sa fonction", a résumé le sénateur.

Dans la même thématique

Pour Bas, soit Benalla ment, soit il protège un « comparse »
3min

Politique

François Bayrou annonce un « conclave » sur les retraites : « On aura besoin d'avoir des éclaircissements », avertit Mathieu Darnaud

Au micro de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe LR au Sénat, indique attendre de la part du Premier ministre « des éclaircissements » sur les modalités de la réouverture du débat sur les retraites. L’élu salue, en revanche, certains engagements pris sur le prochain budget, notamment la réduction de l’effort initialement réclamé aux collectivités territoriales.

Le

SIPA_01192142_000015
6min

Politique

Discours de politique générale : qu’est-ce que « la banque de la démocratie » relancée par François Bayrou ?

Lors de son discours de politique générale, François Bayrou a annoncé vouloir créer une banque de la démocratie « pour que le financement de la vie politique ne dépende pas de banques privées ». Une proposition déjà formulée lors de son bref passage au ministère de la justice en 2017, mais enterrée lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Le