Postes clés à l’Assemblée: querelle au sommet du groupe LREM

Postes clés à l’Assemblée: querelle au sommet du groupe LREM

L'attribution d'un poste de secrétaire de l'Assemblée nationale a provoqué mardi un vif échange entre le patron des députés LREM...
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L'attribution d'un poste de secrétaire de l'Assemblée nationale a provoqué mardi un vif échange entre le patron des députés LREM Richard Ferrand, qui a annoncé le choix d'une proche, et un vice-président de l'Assemblée, Hugues Renson, en réunion de groupe, selon des participants.

Au début de cette réunion, M. Ferrand a évoqué des changements à des postes à responsabilité, avec les élections l'après-midi même d'un nouveau questeur et d'un nouveau vice-président, invitant implicitement les députés LREM à ne pas contrer les élections attendues d'Éric Ciotti (LR) et Yves Jégo (UDI) pour ne pas "vivre ce qu'on a vécu cet été".

Dans la foulée, le chef de file du groupe majoritaire a annoncé que Coralie Dubost (Hérault) "remplacera" à un poste de secrétaire Lénaïck Adam, dont l'élection dans la deuxième circonscription de Guyane a été invalidée en décembre par le Conseil constitutionnel, selon des propos rapportés, confirmant une information de LCP.

"Richard Ferrand a dit qu'il y avait une vacance de poste pendant un mois et demi et qu'il fallait la combler", évoquant "une vice-présidente (du groupe LREM) qui a comme velléité de s'impliquer là-dedans", en l'espèce Mme Dubsot, d'après un autre participant.

Sous l'autorité du président de l'Assemblée, le bureau, plus haute instance collégiale, comprend notamment douze secrétaires et six vice-présidents, des différents groupes politiques.

A cette annonce, lors d'une réunion clôturant deux jours de séminaire et en présence du Premier ministre, Hugues Renson (Paris) est intervenu pour s'étonner qu'il n'y ait pas eu d'"appel à candidatures" au groupe, tout en assurant n'avoir "rien contre Coralie", considérée comme une proche de M. Ferrand.

Le député a demandé s'il y aurait "recomposition" des instances de direction du groupe LREM, vu que Coralie Dubost en est une des vice-présidentes et que les LREM prohibent le cumul de postes.

Richard Ferrand a alors laissé entendre qu'Hugues Renson se faisait "le porte-parole" du président de l’Assemblée François de Rugy (LREM), absent de la réunion, ce que le député de Paris et vice-président de l'Assemblée a démenti.

Un appel à candidatures a finalement été lancé.

Et Édouard Philippe, qui venait de s'asseoir à la tribune, a glissé pour détendre l'atmosphère: "Je ne suis pas candidat, et encore moins candidate".

"Richard Ferrand était agacé, il trouvait ça ubuesque de se prendre la tête sur ce sujet, d'autant plus que cela a mis mal à l'aise le Premier ministre", selon un participant.

Pour un député, le vif échange serait "l'aspect émergé de l'iceberg dans la tension entre Rugy et Ferrand".

Un autre député, selon lequel "tous ont été surpris par (l)a réponse vive et crispée" du président de groupe après "un séminaire où on avait convenu de se dire les choses", voulait penser finalement que "le groupe ne fonctionne pas si mal... quand il y a un différend, une difficulté, on le résout".

Selon lui, après l'appel à candidature pour le poste de secrétaire, plusieurs députées se sont montrées intéressées: Olga Givernet, Pascale Fontenel-Personne, Brigitte Liso, Marie Lebec et Laurence Gayte.

ic-jmt-reb-chl/pab/jcc

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