Pollution de l’air: les organismes de surveillance interpellent les candidats

Pollution de l’air: les organismes de surveillance interpellent les candidats

La question de la pollution de l'air, grande préoccupation environnementale des Français, est trop peu présente dans la campagne présidentielle,...
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La question de la pollution de l'air, grande préoccupation environnementale des Français, est trop peu présente dans la campagne présidentielle, estime le réseau de surveillance de la qualité de l'air, qui interpelle mercredi les candidats.

Quelle stratégie contre la pollution atmosphérique? Comment pérenniser le fonctionnement d'associations de surveillance toujours plus sollicitées? Comment mieux appliquer le principe pollueur-payeur, comme le recommande la Cour des Comptes?

La fédération des 27 associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (Aasqa) a envoyé mercredi un courrier aux onze candidats, leur demandant de se prononcer.

Les effets de la pollution de l'air
Les effets de la pollution de l'air
AFP

"Nous sommes préoccupés car le thème de la qualité de l'air, première préoccupation environnementale des Français, est très absent de cette campagne", dit à l'AFP Guy Bergé, président d'Atmo-France.

"On se focalise sur le diesel, mais que fait-on sur le reste?", interroge-t-il. "La pollution atmosphérique cause 48.000 décès prématurés par an, et coûte 100 mds d'euros annuels selon un rapport du Sénat. La société va finir par réagir, comme l'ont montré de premières plaintes", prévient-il.

"En 20 ans, les Aasqa ont vu leurs missions évoluer d'un besoin de connaissance à une logique d'accompagnement" des politiques, souligne la lettre. Mais "la fragilité de leur financement menace la pérennité du dispositif".

Dans un contexte de restrictions budgétaires, les associations souhaitent une meilleure visibilité sur leur financement, avec un budget adopté sur au moins trois ans et non plus annuellement.

"Par ailleurs certains secteurs contributeurs à la pollution de l'air (transports, chauffage, agriculture...) ne participent pas", souligne le courrier.

Les Aasqa, qui emploient quelque 500 personnes, sont financées aujourd'hui par l'État, les collectivités locales et la TGAP, taxe sur les activités polluantes imposée aux industriels.

Ces dernières années, elles ont alerté régulièrement sur la fragilité de leurs ressources, notamment face au retrait de certains départements et au recul à prévoir de la TGAP.

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