Alors qu’un rapport parlementaire sur les agences sanitaires va être publié jeudi 16 mai, le sénateur (UDI) de Haute-Garonne, Pierre Médevielle, coauteur de ce rapport, a fait polémique en déclarant à la Dépêche du Midi que « le glyphosate est moins cancérigène que la viande rouge ». Jérôme Bignon, sénateur (les indépendants) de la Somme, membre de l’OPECST (l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) a voulu défendre son collègue, au micro de « Sénat 360 ». « Sur la forme, c’est peut-être maladroit » concède-t-il d’abord avant d’ajouter : « Il a une qualité à mes yeux qui est intéressante, c’est qu’il est scientifique lui-même (…) Il est pharmacien. »
Et de poursuivre : « Ce serait formidable, sur ce débat, si on arrivait à en parler calmement d’un côté comme de l’autre. Pierre Médevielle n’a tué personne. José Bové non plus. Donc, on pourrait peut-être, dans un pays mature, républicain discuter de ces choses-là, sans s’enflammer comme si le monde était en danger. » Des propos qui pourraient faire réagir les nombreux scientifiques expliquant récemment qu’une « sixième extinction de masse » est en cours.
Fiché par Monsanto : « Je trouve cela très curieux »
Interrogé sur le fait que Monsanto l’a fiché, avec d’autres personnalités en fonction de sa position sur le glyphosate, Jérôme Bignon répond : « Je trouve cela très curieux. Cela dit le « fichage » est une expression très violente aussi. J’ai été noté comme quelqu’un ayant une forme de neutralité bienveillante à l’égard du glyphosate. Parce que, comme je ne sais pas, j’ai tendance à me dire « je m’abstiens » (…) J’essaie d’avoir une position qui soit raisonnable. »
Jeudi 16 mai, le rapport parlementaire sera rendu public.