PMA pour toutes : « C’est une vraie régression, on crée un droit à l’enfant » dénonce Nicolas Bay

PMA pour toutes : « C’est une vraie régression, on crée un droit à l’enfant » dénonce Nicolas Bay

Alors que la loi bioéthique arrive demain au Sénat, le député européen du RN Nicolas Bay était dans les rangs de la manifestation anti PMA qui a eu lieu ce week-end à Paris.
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Par Océane Blanchard

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Ils étaient 26 000 à défiler ce dimanche selon un comptage du cabinet Occurrence, farouchement opposés à la légalisation de la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes. Cette disposition qui fait partie de la loi bioéthique prévoit en effet d’ouvrir l’accès à cette pratique, jusque-là réservée aux femmes hétérosexuelles.

« C'est présenté par la majorité macroniste comme un progrès, alors que c'est une vraie régression. On crée un droit à l'enfant, alors qu'on devrait défendre les droits fondamentaux de l'enfant » déclare Nicolas Bay. Pour l’eurodéputé, cette mesure va renforcer les situations familiales instables et le bien-être de l’enfant.

« Ce qui est inquiétant, c'est qu'on est prêt à aller toujours plus loin dans une certaine dérive. Est-ce que ce qui est scientifiquement possible est forcément éthiquement souhaitable ? » interroge l’eurodéputé RN. « Créer une situation de toutes pièces, ou des enfants seraient privés de la possibilité de connaître leur père, ce n'est pas du tout un progrès ».

L’élu alerte sur les dérives qu’entraînerait selon lui la légalisation de la PMA. « On sait très bien qu’au nom de l'égalité demain, on a le législateur qui va vouloir la GPA. Les mêmes qui nous disaient au moment de la loi Taubira, ‘il n'y aura pas de PMA’ aujourd'hui font adopter la PMA et nous disent ‘il n'y aura pas la GPA’."

Le texte arrive au Sénat demain, et reviendra à l’Assemblée en lecture finale. « Je crains que beaucoup de sénateurs n'aient pas le courage de s'y opposer » estime Nicolas Bay, qui cible particulièrement les élus des Républicains. « Mais c'est un combat que nous mènerons dans la durée, dans les mois, dans les années qui viennent, au gré d'autres échéances électorales » conclut-il.

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