Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, annonce qu’une proposition de loi sera examinée par l’Assemblée nationale pour inclure la notion de consentement dans la définition du viol.
Pitié Salpêtrière : « L’enquête clarifiera s’il y a eu agression ou pas » explique Agnès Buzyn
Par Public Sénat
Publié le
Ce jeudi, au Sénat, alors qu’était examinée une proposition de loi sur la résiliation des contrats de complémentaires santé, le président du groupe socialiste, Patrick Kanner a profité de la présence d’Agnès Buzyn dans l’hémicycle pour l’interroger sur les circonstances de l’intrusion de plusieurs manifestants, le 1er mai, au service de réanimation de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière dans le 13e arrondissement de Paris. « Que s’est-il réellement passé ? Faut-il suivre les conclusions de M. Castaner ? Ou faut-il plutôt vous suivre ? Parce que manifestement vous avez été bien plus prudente dans vos déclarations, il y a quelques heures. » a-t-il demandé
Agnès Buzyn est restée très « prudente » sur le déroulement des évènements comme elle l’a rappelé brièvement dans l’hémicycle. « Ce que je dois dire c’est qu’il y a une enquête en cours parce qu’il y a eu un dépôt de plainte par l’Assistance publique des hôpitaux de Paris. Et pour être claire avec vous, je pense qu’il y a eu différents temps : un temps à l’entrée de l’hôpital, puis un temps sur une passerelle qui menait à la réanimation. L’enquête clarifiera les responsabilités… la volonté d’agression ou pas. Je n’irais pas plus loin puisque l’enquête est en cours ».
Des propos qui tranchent avec les affirmations du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner sur Twitter. « Ici, à la Pitié Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger »
Des propos qui lui ont valu d’être qualifié de « menteur » par le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. L’évènement suscite, en effet, de nombreux débats depuis hier. Les manifestants avaient-ils pour but de se protéger des gaz lacrymogènes ? Y a-t-il eu des dégradations à l’intérieur du bâtiment ?
Selon Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, « il n'y a pas eu de dégradations, grâce au sang-froid de l'équipe qui a tenu la porte, et grâce à la police qui est intervenue rapidement ». Un autre membre du personnel de l’hôpital, interrogé par le journal Le Monde, évoque, lui, « la destruction d’un ordinateur, situé au deuxième étage du bâtiment, sans que l’on sache qui en serait l’auteur ni à quel moment ».